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Groulx: une lutte à deux, selon Raymond Archambault

Raymond Archambault

Groulx: une lutte à deux, selon Raymond Archambault

Publié le 21/08/2012

Pas moins de sept candidats sont dûment inscrits dans la circonscription de Groulx, en vue de l’élection du 4 septembre prochain. Or, selon le candidat du Parti québécois (PQ), Raymond Archambault, c’est davantage une lutte à deux qui se dessine, entre lui et la candidate de la Coalition Avenir Québec (CAQ), Hélène Daneault.

«Les gens veulent changer de gouvernement. Je n’ai pas rencontré une seule personne qui votera pour le parti libéral», avance-t-il. Les indécis, en revanche, pèseront assurément dans la balance. «Ils ont de la difficulté à départager les enjeux et le programme, tout simplement parce que la CAQ a repris plusieurs de nos engagements», pointe-t-il. Comme la tenue d’élections à date fixe, le financement des partis politiques et l’abolition de la taxe santé, entre autres.

Or, s’il est un enjeu qui distingue le PQ de tous les autres partis, estime-t-il, c’est celui de la question de la défense du Québec et son peuple. «Depuis 10 ans, les Libéraux ont abandonné la carte nationaliste», déplore-t-il. Et toute la gestion du patrimoine de la langue française. «En 2031, les francophones seront minoritaires à Montréal. Et l’anglais continue de gagner du terrain à Laval», cite-t-il.

Un gouvernement du Parti québécois, poursuit-il, appliquera correctement la Loi 101, la révisera et à exigera notamment la francisation des petites entreprises qui comptent entre 10 et 50 employés. Un gouvernement péquiste obligerait aussi les francophones et les allophones à poursuivre leurs études collégiales en français. «Les jeunes qui entrent au cégep ont environ 17 ans. L’âge où les relations personnelles et les choix de carrière se cristallisent pour le reste de la vie», élabore-t-il.

L’obligation de poursuivre ses études collégiales en français ne représenterait de fait, dit-il, qu’une suite logique au processus et n’altèrerait en rien le choix des gens d’apprendre une autre langue. «Mais on ne va tout de même pas financer notre anglicisation», tonne-t-il.

Crise étudiante

Par ailleurs, invité à commenter la décision des étudiants du Collège Lionel-Groulx de retourner en classe, le 16 août dernier, après plusieurs mois de grève, M. Archambault a d’abord tenu à saluer la sagesse des étudiants qui donnent ici une chance à la démocratie. «Le fond de la question n’est bien sûr pas réglé. Mais maintenant, on va finalement pouvoir s’assoir avec eux et discuter. Ce que le gouvernement Charest n’a jamais fait», a-t-il fait remarquer.

Convaincu que le PQ demeure le parti qui offre les meilleures solutions pour répondre aux aspirations des Québécois, M. Archambault, ancien journaliste à Radio-Canada et militant péquiste de la première heure, a été élu président du Conseil exécutif national du «parti de René Lévesque», en avril 2011.

Désormais candidat dans Groulx, une circonscription qu’il habite depuis une trentaine d’années, il compte profiter des derniers dix jours de la campagne pour continuer de rencontrer, parler et échanger avec les électeurs. «C’est comme ça que j’ai gagné mon investiture et je n’envisage pas la défaite», a-t-il déclaré en terminant.