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Groulx dans la mire de tous les partis

La candidate du PLQ dans Groulx, Linda Lapointe, en compagnie de son chef, Jean Charest.

Groulx dans la mire de tous les partis

Publié le 20/08/2012

Il y deux semaines, le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, était de passage à Rosemère, le temps de présenter sa candidate dans Groulx, Hélène Daneault. La semaine dernière, la chef du Parti québécois (PQ), Pauline Marois, s’est offert un bain de foule à la Place Rosemère. Au même moment, les ministres Yves Bolduc et Christine Saint-Pierre débarquaient, le premier à Sainte-Thérèse, la seconde à Boisbriand, à la rencontre de la candidate libérale Linda Lapointe. Vendredi dernier, c’était au tour du chef libéral Jean Charest de s’arrêter à Boisbriand, au local électoral de Mme Lapointe.

Accompagné des candidats libéraux des Laurentides et devant des dizaines de militants, M. Charest a mis de l’avant les qualités de celle qu’il a pu voir travailler à l’Assemblée nationale, alors qu’elle était députée adéquiste, de 2007 à 2008. «Elle était la députée de l’opposition la plus talentueuse et la plus intelligente», a-t-il lancé, ce à quoi Mme Lapointe a répondu qu’elle se considérait «choyée et honorée de porter les couleurs du Parti libéral.»

La rencontre s’est ensuite transportée dans l’autobus de M. Charest, là où ce dernier a effectivement reconnu l’attrait que pouvait exercer une circonscription comme celle de Groulx. «Vous l’avez dit; Groulx n’est acquise pour personne. Ses électeurs sont assez autonomes. D’où l’importance pour nous de proposer une candidate solidement enracinée dans la région, comme Linda Lapointe», a-t-il fait valoir.

Rappelons que la dernière fois que les électeurs de Groulx ont choisi un député libéral, c’était en 2003, avec Pierre Descoteaux. Ont ensuite suivi Linda Lapointe, alors adéquiste, en 2007, puis le péquiste René Gauvreau, en 2008.

Collusion et corruption

S’il est difficile de parler de cette campagne électorale sans évoquer les thèmes de la collusion et de la corruption, sachez que Linda Lapointe se dit parfaitement à l’aise avec le bilan présenté par les libéraux et que sa position à cet égard demeure ferme: «C’est tolérance zéro», a-t-elle soutenu.

Mme Lapointe a également ajouté qu’elle ne ressentait aucune hostilité de la part des gens rencontrés et qu’à l’inverse, l’accueil lui semblait plutôt favorable. Elle a cependant reconnu que son lien d’amitié avec la femme de François Legault avait de toute évidence été rompu à la suite de sa décision de joindre le rang des libéraux. «Nous faisons partie du même groupe de filles qui jouons au golf ensemble depuis 10 ans. Je ne pense pas rejouer cet été», a-t-elle laissé tomber.

Groulx, c’est aussi cette circonscription qui a été le théâtre d’une intervention peu ordinaire, le 15 mai dernier, alors que l’escouade de la Sûreté du Québec avait été appelée en renfort, au collège Lionel-Groulx, alors sous le coup d’une injonction. Ce même jour, la directrice générale, Monique Laurin avait d’ailleurs publiquement reproché au gouvernement de Charest d’avoir laissé tomber les directions de cégep.

«Nous étions en contact quasi quotidiennement avec les fédérations de cégep et d’universités. Chaque établissement était invité à gérer sa situation de façon autonome. Après, on a fait la loi 78», se défend-il. Or, l’élection du 4 septembre fait aussi partie de l’équation, selon M. Charest. «Ce jour, tous sont invités à s’exprimer», a-t-il conclu.

Mentionnons que sept candidats brigueront les suffrages dans Groulx, le 4 septembre prochain. Outre Linda Lapointe (PLQ), se trouvent également Raymond Archambault (PQ), Hélène Daneault (CAQ), Alain Marginean (Option nationale), Sylvie Giguère (Québec Solidaire), Alex Ware (Parti Vert) et Alex Munteanu, indépendant.