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Environ 35 élèves devront intégrer les classes régulières à cause de coupures

Environ 35 élèves devront intégrer les classes régulières à cause de coupures

Publié le 02/06/2009

Le Syndicat de l’enseignement secondaire des Basses-Laurentides désapprouve une décision de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles (CSSMI), approuvée par le Conseil des commissaires, selon laquelle environ 35 élèves actuellement en classe de troubles de comportement (TC) prendront le chemin des classes régulières dès septembre 2009.

Actuellement, ces élèves bénéficiaient de classes particulières avec des intervenants pour les aider.
«Ce que la Commission scolaire vient de faire, c’est d’enlever la possibilité à ces élèves de poursuivre, au-delà de la 2e secondaire, le parcours académique auquel ils étaient habitués», de dire Pierre Saint-Jacques, vice-président du Syndicat de l’enseignement secondaire des Basses-Laurentides.

En 1re et 2e secondaires, ces élèves bénéficiaient donc de classes particulières avec des intervenants qualifiés pour répondre adéquatement à leurs besoins. De plus, le ratio était de 12 à 14 élèves par classe, en situation confortable pour susciter l’apprentissage et la réussite, estime le Syndicat. «En gros, en 3e secondaire, ce sont environ 35 élèves qui seront envoyés directement au régulier. On parle de jeunes qui ont besoin de régularité et d’un milieu particulier pour assurer la réussite scolaire», d’expliquer Lisette Hébert, professeure pour cette clientèle.

En plus d’être intégrés à des classes régulières, ces élèves devront subir un changement d’école pour poursuivre leur parcours académique, relève-t-on. «Ils vont perdre tous leurs repères, leurs amis et leurs intervenants. Pour cette clientèle, nous savons que la régularité est la meilleure chose à leur offrir», insiste Mme Hébert.

Pour le Syndicat de l’enseignement secondaire des Basses-Laurentides, la décision de la Commission scolaire aura un impact néfaste sur la vie de ces étudiants. «C’est certain que ces élèves vont avoir de mauvais résultats», estime le vice-président, expliquant que les chances de voir ces étudiants poursuivre leur parcours académique sont plutôt minces.
«Ils vont perdre le lien affectif qu’ils avaient avec un intervenant. Ces jeunes ont un équilibre à maintenir pour favoriser leur apprentissage», poursuit Mme Hébert, qui dit ne pas comprendre les raisons véritables qui justifient une telle coupure.

Selon le Syndicat, la Commission scolaire obéit à une volonté ministérielle d’intégrer les élèves en difficulté dans les classes régulières. «Pour la CSSMI, ce sont des classes qui coûtent cher. En intégrant ces élèves au régulier, c’est comme si la Commission scolaire abandonne ces élèves», affirme M. Saint-Jacques, ajoutant que les chances que ces élèves décrochent sont considérables.

Dans le même sens, le Syndicat estime regrettable que des classes régulières se retrouvent avec des cas lourds de comportement. «L’intégration n’est pas une solution pour une majorité d’élèves en difficulté et lorsqu’un élève est intégré, il doit avoir le soutien nécessaire sinon il est voué à l’échec et au décrochage scolaire», termine Martin Lauzon, président du Syndicat, indiquant que dans la majorité des cas, on ne pense pas aux impacts sur les élèves en classes régulières.