«Même si certains refusent encore de l’admettre, le modèle traditionnel ville-banlieue, selon lequel la banlieue n’est qu’un vaste dortoir abritant une main-d’œuvre se dirigeant quotidiennement vers le centre-ville, n’existe plus», a-t-il fait valoir. En réalité, la banlieue est devenue le moteur et le diffuseur de la croissance et du développement. La couronne nord, dans son ensemble, et la MRC de Thérèse-De Blainville, en particulier, représentent une éloquente illustration de ce nouveau schéma ville-banlieue.
La crise économique
Dans un contexte où la crise économique s’abat sur toute la planète et met à mal des institutions qui se croyaient immortelles et indestructibles, M. Larocque croit que les répercussions se feront bien sûr sentir au Québec, dans nos régions et dans nos villes. «Toutefois, je pense que nous sommes particulièrement bien armés pour y faire face», a-t-il soutenu. D’abord parce que la structure industrielle du Québec repose davantage sur des petites et moyennes entreprises, plutôt que sur des entreprises géantes, comme l’industrie automobile en Ontario, par exemple. «Nous ne craignons pas la fermeture de Général Motors dans la région. C’est déjà fait depuis longtemps et on ne s’en est même pas rendu compte», argue-t-il, mettant plutôt en lumière le fait que la Société de développement économique de Thérèse-De Blainville (Sodet) mise, et ce, depuis toujours, sur les PME comme vecteur de croissance. Une stratégie de développement axée sur la diversité commerciale, industrielle et résidentielle et sur la fragmentation des unités de production qui agira, estime-t-il, tel un rempart durant les mois difficiles.
Le préfet a terminé son allocution avec une prédiction. «Avec le retour aux principes de l’économie keynésienne, qui veut que les gouvernements investissent massivement en période de récession, et avec les projets majeurs d’infrastructures municipales et gouvernementales qui sont annoncés, je pense que dans la MRC de Thérèse-De Blainville, nous poursuivrons notre croissance à un rythme peut-être moins rapide que celui des dernières années, mais à un rythme positif quand même. Et lorsque la grande machine de l’économie se remettra en route, nous serons déjà en tête du peloton», a-t-il fait valoir avant de terminer sur ces paroles: «Nous avons appris depuis longtemps que nous étions plus forts en conjuguant nos efforts et nos talents et en refusant les guerres de clocher entre les villes constituantes et entre les acteurs du milieu. C’est une leçon qui doit être apprise et appliquée à l’échelle métropolitaine, car notre avenir en dépend».