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Quand formation rime avec investissement

Jean-Luc Trahan

Quand formation rime avec investissement

Publié le 22/02/2013

Dans le cadre de son plus récent Midi d’affaires, la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville a reçu le conférencier Jean-Luc Trahan, président depuis 2009 de la Commission des partenaires du marché du travail.

Dans un contexte de rareté de la main-d’œuvre, plutôt que de pénurie, M. Trahan a mis la table en insistant sur la notion d’investissement qui se rattache à la formation et au développement des compétences de la main-d’œuvre. «Quand on parle de dépense, il y a un élément négatif qui se dégage. Il faut voir la formation comme un investissement; on mise sur le talent des gens», a-t-il nuancé.

Peu importe de quel côté on se trouve, la formation et le développement de la main-d’œuvre avantagent tout le monde, les entreprises comme les employés. Pour l’entreprise, investir dans les compétences de son capital humain accroît sa compétitivité, suscite de nouvelles idées et favorise l’innovation. Pour l’employé, s’investir dans une formation c’est progresser, s’améliorer et développer ses compétences. «Un beau défi», reconnaît M. Trahan.

La problématique des PME

Le Québec répertorie environ 300 000 entreprises, dont 50 000 comptent plus de 500 employés et dont le mode de vie s’articule déjà autour de la formation. C’est davantage dans les petites et moyennes entreprises que le défi de la formation prend tout son sens, estime M. Trahan.

«C’est connu, les entreprises de 50 employés et moins, par exemple, n’ont pas de coordonnateur», pointe-t-il, ce qui rend plus difficile encore l’intégration de la formation dans les habitudes de vie de l’entreprise.

C’est ici que la Commission entre en jeu: en mettant sur pied des programmes pour favoriser la formation et inciter les entreprises à y adhérer. Une campagne publicitaire en ce sens verra d’ailleurs le jour ce printemps.

Fort de l’engagement renouvelé du gouvernement Marois, et plus particulièrement de sa ministre de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Agnès Maltais, le président Trahan effectue présentement une tournée provinciale dans le cadre de laquelle il tente de propager la bonne nouvelle et convaincre les entreprises de s’engager dans la voie de la formation.

Concernant la Loi favorisant le développement et la reconnaissance des compétences de la main-d’œuvre, communément appelée la «loi sur les compétences», M. Trahan s’explique mal comment certaines entreprises préfèrent verser l’équivalent d’au moins 1 % de leur masse salariale au Fonds de développement et de reconnaissance des compétences de la main-d’œuvre plutôt que dans la réalisation d’activités de formation qui visent le développement des compétences de leur personnel.

Le Fonds, dont le solde doit théoriquement être à zéro, cumule à ce jour la somme de 96 millions de dollars. «Nous travaillons actuellement, avec le gouvernement du Québec, à la mise sur pied d’un nouveau programme, à hauteur de 174 millions de dollars, dont 70 millions proviendront du Fonds», a annoncé en terminant M. Trahan.

Pour connaître les prochaines activités de la Chambre, visitez son site Web au [www.ccitb.ca] ou composez le 450-435-8228.