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Ottawa consent un investissement de 2,9 M$ aux Industries Raymor

Photo Benoît Bilodeau – La députée Linda Lapointe et la mairesse Marlene Cordato, en compagnie d’employés des Industries Raymor, du vice-président de celle-ci, Mario Véronneau, et du directeur régional de Technologies du développement durable Canada, Pascal-Hugo Plourde.

Ottawa consent un investissement de 2,9 M$ aux Industries Raymor

Publié le 04/12/2017

Dans le but de commercialiser une anode silicium de graphène qu’elle a développée en laboratoire et qui permettra d’augmenter de 40 % la charge d’une batterie au lithium-ion, ce qu’on appelle communément une batterie rechargeable, les Industries Raymor, une entreprise de Boisbriand, ont obtenu du gouvernement fédéral un octroi de 2,9 M$.

L’annonce de cette aide gouvernementale a été faite par la députée fédérale de Rivière-des-Mille-Îles, Linda Lapointe, au nom du ministre de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains. L’aide s’inscrit dans le cadre du Plan pour l’innovation et les compétences du Canada, via Technologies du développement durable du Canada, qui a pour but de stimuler la croissance des entreprises de technologies propres.

«Voilà une innovation de technologie propre qui a une raison d’être et une valeur bien réelles. Qui n’aimerait pas que son cellulaire demeure chargé plus longtemps? » s’est réjouie, en conférence de presse, la députée Linda Lapointe.

Également présente, la mairesse de Boisbriand, Marlene Cordato, s’est aussi félicitée du travail accompli par les Industries Raymor qui offrent, en outre, des «emplois de qualité» , ce qui est extrêmement important à ses yeux.

Augmenter la densité des batteries rechargeables

«Le stockage de l’énergie, dont le Canada et le Québec sont des exportateurs, répond à un besoin important aujourd’hui et qui le sera encore davantage dans les décennies à venir, entre autres avec les voitures électriques. Pour augmenter l’autonomie de celles-ci, et ce, à prix accessibles, la densité d’énergie des batteries de type rechargeable devra augmenter considérablement» , a par ailleurs expliqué Jens Kroeger, directeur de la technologie pour les Industries Raymor, lors de l’annonce de cet octroi.

Pour ce faire, l’entreprise boisbriannaise a donc développé une nouvelle technologie qui permettra non seulement d’augmenter de 40 % la charge d’une batterie rechargeable, utilisée aussi dans de petits appareils comme des téléphones intelligents, mais aussi d’éviter les risques de surchauffe, et même d’explosion. Cela pourrait être le cas avec les batteries actuellement sur le marché si on devait pousser leurs performances à la limite du possible avec les matériaux traditionnels. La technologie permet également de réduire les émissions de dioxyde de carbone lors de la fabrication des piles et d’améliorer ainsi la santé des collectivités et de l’environnement.

Selon Mario Véronneau, membre du conseil d’administration des Industries Raymor, la nouvelle technologie développée à Boisbriand pourra être utilisée par les fabricants de batteries d’ici peu pour ce qui est des petits appareils, et d’ici cinq ans pour les voitures électriques.

Enfin, pour l’entreprise, l’objectif, avec cette aide qu’elle vient de recevoir, est de faire de ce nouveau matériau un aussi grand succès que celui réalisé par son ancienne division AP&C, spécialisée dans la poudre de titane pour fabrication additive, et qui possède des usines à Boisbriand et, tout récemment, Saint-Eustache.