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Normand Vaudry: un exemple de résilience et de détermination

Normand Vaudry: un exemple de résilience et de détermination

Publié le 05/04/2019

Le fiasco de l’usine Papiers Gaspésia à Chandler, en Gaspésie, a failli lui coûter son entreprise. Mais loin de se laisser abattre, Normand Vaudry a décidé d’explorer un nouveau marché, celui du revêtement architectural. Un pari audacieux qui lui a permis de se distinguer de la concurrence et de renouer avec la prospérité. Si l’on reconnaît les grands entrepreneurs par leur capacité de résilience, le propriétaire des Industries Panfab, à Blainville, est certes source d’inspiration.

Le fiasco de l’usine Papiers Gaspésia à Chandler, en Gaspésie, a failli lui coûter son entreprise. Mais loin de se laisser abattre, Normand Vaudry a décidé d’explorer un nouveau marché, celui du revêtement architectural. Un pari audacieux qui lui a permis de se distinguer de la concurrence et de renouer avec la prospérité. Si l’on reconnaît les grands entrepreneurs par leur capacité de résilience, le propriétaire des Industries Panfab, à Blainville, est certes source d’inspiration.

Entrepreneur dans l’âme, M. Vaudry avait 20 ans quand, en 1970, il a fait l’acquisition de l’entreprise de portes et fenêtres appartenant à son père, à Sainte-Thérèse. Il en a modifié la vocation initiale et a fondé les Revêtements Vaudry.

En 1975, dans la foulée du scandale sur la viande avariée, il a mis au point un nouveau produit destiné aux usines œuvrant en transformation alimentaire. «C’est comme ça que j’ai fait mon entrée dans le milieu des bâtisses industrielles» , explique le sexagénaire.

À la fin des années 1970, toujours à l’affût de nouvelles opportunités d’affaires, il a élargi son expertise au revêtement extérieur de bâtiments commerciaux et industriels, puis a développé un produit spécialement adapté aux usines de pâtes et papiers. Cela lui a permis de se positionner autrement et de décrocher des contrats partout au Québec.

Avant et après Papiers Gaspésia

Au début des années 2000, l’entreprise Revêtements Vaudry a obtenu le contrat du revêtement extérieur dans le cadre du projet de relance de Papiers Gaspésia. «Le grand désastre» , comme le dit lui-même Normand Vaudry, car en janvier 2004, l’usine se plaçait sous la protection de ses créanciers, lui faisant perdre 1,1 million de dollars. Dans ce contexte, l’entrepreneur a publiquement mis en cause les agissements des syndicats, une sortie médiatique qui n’a pas été appréciée et qui l’a, dit-il, coupé de contrats en région, de son marché principal.

Il n’en fallait pas plus pour inciter M. Vaudry à innover et à percer dans un marché qui était jusque-là inexploité. Aujourd’hui, on retrouve les panneaux métalliques architecturaux haut de gamme des Industries Panfab sur les hôtels, universités, banques et plusieurs sièges sociaux, partout dans la province. L’entreprise dispose aussi d’une division en Floride.

«Je suis un passionné de ce qu’on fait, de ce qu’on peut produire et je suis fier de voir nos réalisations. J’aimerais ça que mon père soit là pour voir l’évolution de l’entreprise qu’il m’a laissée» , soutient M. Vaudry.

Les grands honneurs

Le 6 avril prochain, l’Association des entrepreneurs en revêtements métalliques du Québec rendra hommage à Normand Vaudry… pour l’ensemble de sa carrière et pour sa contribution à l’évolution de l’industrie. En 1996, dans le but d’améliorer la qualité des produits offerts sur le marché et la réputation de ceux qu’on appelait à l’époque les «poseurs de tôle» , un terme qu’il a toujours détesté, l’homme d’affaires a créé l’association et, du même coup, mis en place des certifications de conformité. Une initiative qui a permis de redorer le blason des entrepreneurs dans le domaine.

«C’est un hommage qui est vraiment apprécié» , dit l’homme qui, à 68 ans, demeure toujours aussi impliqué dans son entreprise.

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