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Les Vents d’ange: un vigneron accueillant à Saint-Joseph-du-Lac

La viticulture, un travail de haute précision pour André Lauzon, de mars à novembre.

Les Vents d’ange: un vigneron accueillant à Saint-Joseph-du-Lac

Publié le 31/08/2012

(NDLR) — Cet été, découvrez des endroits où il est possible d’acheter ou de cueillir soi-même produits, fruits, légumes et fleurs, et de les cuisiner ou de les savourer par après chez soi.

Amoureux du terroir, une adresse s’impose sur votre liste: celle de Les Vents d’ange, l’un des rares vignobles des Basses-Laurentides où il est aussi possible de cueillir une grande variété de courges et d’en découvrir la saveur dans une série de plats concoctés spécialement pour sa table champêtre. À retenir: le 839, chemin Principal, à Saint-Joseph-du-Lac.

En cette fin d’août, le propriétaire de l’endroit, André Lauzon, se croise les doigts très fort. L’été particulièrement ensoleillé de 2012 apporte davantage de sucres aux raisins, ce qui pourrait lui permettre de produire un millésime exceptionnel.

Tout dépendra du climat de septembre. S’il y a abondance de pluie, les raisins de ses vignes se gorgeront d’eau et leurs sucres, qui se transforment naturellement en alcool, diminueront.

Pour ce vigneron qui produit quelque 16 000 bouteilles à chaque an, ce serait une belle récompense pour les efforts qu’il multiplie sur son vignoble de trois hectares depuis 1998.

Déjà, la moitié de sa production de vin se retrouve sur les tablettes de la SAQ: Alexandra, un rouge, Catherine et Valérie, deux blancs, Marie-Rose, un rosé, et Blanche, un vin de glace. Depuis peu, le vigneron a ajouté à sa production un rouge, Le fou du village, et un blanc demi-sec, Folle de lui.

Si l’autocueillette des raisins n’est pas offerte au vignoble, le visiter permet toutefois aux passants d’élargir leurs connaissances sur la viticulture. Kay Gray, Montréal Blues, Prairie Star, ça vous dit quelque chose? Eh bien, posez donc des questions à André Lauzon.

Ce dernier a séjourné durant des mois en France et en Italie pour apprendre l’art de la viticulture. «La vigne, c’est un métier compliqué et complexe», confie celui qui a délaissé la culture du chou au profit du raisin. Fils et petit-fils de cultivateurs maraîchers, il lui a fallu tout apprendre, de la première à la dernière étape.

Quatorze ans après ses débuts en viticulture, c’est un fin connaisseur. À la fin du mois, huit travailleurs ramasseront quotidiennement de 20 à 40 bacs de 10 kilos de raisins. Ces derniers seront pesés, dégrappés, foulés. Ceux destinés au vin blanc seront pressés, alors que ceux pour le vin rouge seront plutôt macérés.

Blanc ou rouge, leur fermentation se fera lentement et à basse température dans des cuves en acier inoxydable. «La lenteur préserve tout le parfum du fruit et il sera dominant sur l’alcool», explique le vigneron.

Mais André Lauzon n’est pas encore un millionnaire de la vigne. «Le vin, dit-il, c’est difficile à rentabiliser au Québec.» À peine un demi-pour cent des gens achètent les vins du Québec et la SAQ verse peu d’argent aux producteurs garnissant ses tablettes de leurs vins. Conséquence d’un monopole.

Tributaire des caprices climatiques et du marché, le producteur se diversifie. Il cultive une cinquantaine de variétés de courges et des citrouilles sur 15 hectares entre la mi-août et la fin octobre. Pas moins de 50 000 personnes viennent en ramasser chaque année.

Et puis, le vigneron se fait maintenant brasseur. Des bières blondes, rousses et aussi à la citrouille. Une production artisanale destinée à sa table champêtre. Juste pour sa clientèle saisonnière.