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Photo Benoît Bilodeau – Sébastien Paradis, nouveau pdg pour Les Brasseurs du Nord.

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Photo Benoît Bilodeau – Il se brasse 100 000 hectolitres de bière par année, à la microbrasserie Les Brasseurs du Nord.

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Photo Benoît Bilodeau – Sébastien Paradis dans la nouvelle boutique Relais Boréale, qui vient d’ouvrir ses portes.

Le défi de repositionner la marque Boréale

Publié le 02/04/2018

Amorcée il y a 30 ans déjà, par un trio composé de Laura Urtnowski, Bernard Morin et Jean Morin, maintenant à la retraite, la belle histoire de la microbrasserie Les Brasseurs du Nord, connue pour ses bières Boréale, s’écrira maintenant sous la plume du nouveau président-directeur général Sébastien Paradis, en poste depuis presque deux ans. Et celui-ci est formel, la suite s’appuiera sur le riche passé de l’entreprise, empreint de passion, de la qualité de ses produits, de détermination et d’innovation.

Et celui-ci est formel, la suite s’appuiera sur le riche passé de l’entreprise, empreint de passion, de la qualité de ses produits, de détermination et d’innovation.

Une offre d’emploi inattendue

Déjà fan de bières de microbrasseries, et de la marque Boréale en particulier, qu’il avait adoptée, Sébastien Paradis, qui a grandi à Lorraine et qui a même fait les manchettes de vos hebdos d’ici pour ses exploits en vélo de montagne lorsqu’il était jeune, ne s’attendait pas vraiment à ce nouveau tournant dans sa vie.

Spécialiste dans le développement de marques pendant presque 20 ans, au sein d’entreprises comme Oakley, Red Bull et Burton Snowboards, Sébastien Paradis s’est vu offrir le poste de pdg avec Les Brasseurs du Nord, par un chasseur de têtes. Il a finalement été embauché au mois de mai 2016.

«Je ne pensais pas à quitter Burton Snowboards. Mais, quand le chasseur de têtes m’a appelé, je me devait d’écouter, compte tenu de l’affection que j’avais déjà pour Boréale. Ç’a l’ait d’être arrangé, mais c’est comme ça que c’est arrivé» , de raconter le dirigeant âgé de 41 ans, dans la nouvelle boutique Relais Boréale, qui vient tout juste d’ouvrir ses portes dans le bâtiment où loge l’entreprise, boulevard Michèle-Bohec, à Blainville.

Le défi à relever est de repositionner la marque Boréale qui, de l’avis de Sébastien Paradis, avait connu un certain essoufflement ces dernières années. «On n’entendait plus parler de Boréale; l’entreprise avait perdu de son rayonnement. Aujourd’hui, il y a plus de 400 bières en épicerie, on ne peut pas s’appuyer seulement sur le fait que Boréale a sorti en 1988 la première bière ambrée rousse et en 2012 la première bière IPA pour continuer à se démarquer. Je crois que si on remet l’emphase sur l’histoire de Boréale, nous pouvons remettre la marque à l’avant-plan de l’industrie des microbrasseries. Il est là le défi: prendre une entreprise qui a de superbes racines et une tout aussi superbe histoire. Ça va passer par l’image de marque, le marketing et l’innovation» , confie-t-il.

Une reprise visible

Déjà, les signes d’une reprise sont visibles. L’entreprise a notamment segmenté ses produits dans deux catégories bien distinctes, appelées «Les classiques» et la «série Artisan» , laquelle regroupe de nouveaux produits.

Aussi, dans le cadre d’un programme appelé «Épisodes 40» , de nouveaux brassins sont proposés, aux deux mois, dans une quarantaine de bars et de restaurants à travers le Québec; des produits qui se veulent très «tendances» , «actuels et «éclatés» .

L’une d’elle, la «IPA du Nord-Est» , lancée en décembre 2016, a connu un tel succès qu’elle est maintenant mise en vente à une plus grande échelle. D’ailleurs, on a écoulé 400 caisses [de 12] de cette bière en l’espace de 50 minutes, un samedi matin, à la microbrasserie même. «On voulait vérifier si les gens étaient prêts à se déplacer pour l’acheter. Dès 8 h le matin, il y avait 200 personnes qui attendaient en ligne, parapluie à la main, sous la pluie battante, même si la vente débutait à 11 h. Maintenant, on en vend 3 000 caisses chaque six semaines, et ça s’envole presque le jour même» , de mentionner le pdg.

Celui-ci se dit satisfait du travail accompli jusqu’à maintenant. Les ventes de l’entreprise, qui brasse 100 000 hectolitres de bière par année, sont en croissance, de 15 % au cours de la dernière année, et la marque a regagné en notoriété.

L’histoire se poursuit toujours pour Boréale, et Sébastien Paradis compte bien l’écrire pour plusieurs années encore, jusqu’à la retraite même!