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Conférencier de la CCITB: Jean Bédard, l’homme derrière la Cage aux Sports 4.0

Jean Bédard

Conférencier de la CCITB: Jean Bédard, l’homme derrière la Cage aux Sports 4.0

Publié le 15/11/2013

L’histoire de la Cage, il la connaît. Plutôt normal, puisque son premier contact remonte au début des années 1980, alors qu’il était étudiant.

«La première fois que j’y suis allé, c’était pour regarder un match du Canadien», confie Jean Bédard, président et chef de la direction du Groupe Sportscène, l’entreprise qui gère la chaîne de restaurants La Cage aux Sports, lors de son passage à la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville.

Jean Bédard n’est pas le fondateur de la Cage aux Sports. Il a plutôt acheté une franchise en 1989. «Lors de l’ouverture du restaurant, nous nous sommes retrouvés sans opérateur, celui‑ci s’étant désisté à la dernière minute. Malgré tout, c’est parti en feu», explique‑t‑il.

Les débuts

En 1995, Jean Bédard prend la présidence de l’entreprise Sportscène, sans savoir que le Canadien ne fera pas les séries durant cinq ans. «On se posait des questions, était‑ce finalement un cadeau empoisonné? Bref, quatre ans plus tard, on avait encore des questions. Avions‑nous trop de télés? Devrions‑nous organiser des soirées pour dames? Nous avons alors engagé une équipe de stratégie qui nous a donné l’heure juste. On nous a confirmé que le besoin d’assister à un événement était présent, mais que nous n’avions pas ce que le client voulait, c’est-à-dire de la meilleure nourriture», d’avouer en toute franchise le conférencier.

Même si le chiffre d’affaires double, entre 2000 et 2008, deux périodes importantes s’inscrivent dans l’histoire de la Cage: le lock‑out au hockey, en 2004, et la loi sur le tabac, en 2006.

«C’est sans compter la crise économique de 2008, où l’inquiétude se faisait sentir. Les gens sortaient moins, ils investissaient davantage chez eux. Ils pouvaient fumer à la maison. Les choses changeaient, évoluaient, et notre rôle n’était pas encore très clair.»

Aujourd’hui, la Cage 4.0 (4.0 pour la 4e génération) assure sa présence lors d’évènements sportifs d’envergure. Avec un nouveau rôle de restaurateur, puisque la clientèle a revendiqué et obtenu une meilleure qualité culinaire, les résultats sont plus solides et durables. «Nous avons mis nos fans au cœur des décisions», dit‑il.

Les étapes d’un changement

Pour Jean Bédard, il existe des règles à appliquer lorsqu’on veut imposer un changement majeur. Pour que la Cage 4.0 amorce son tournant décisif, il aura fallu améliorer le menu en offrant plus de variétés, avoir une meilleure gestion des coûts, analyser et prendre des décisions pour chaque produit et amener les opérateurs à accepter les nouvelles mesures tout en agissant en conséquence.

«Tout cela en assurant la relève et en insérant la créativité au cœur du travail du Groupe Sportscène», de conclure le conférencier.