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CCITB: Bien planifier sa succession

Johannes Kau, Danièle Bergeron et Mélanie Kau, de l’entreprise de meubles Mobilia.

CCITB: Bien planifier sa succession

Publié le 07/12/2012

Mélanie Kau, son frère, Johannes, ainsi que Danièle Bergeron ont partagé l’estrade du Centre communautaire Thérèse-De Blainville, lors du dernier dîner de la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville.

Avec humour, mais aussi avec sérieux, ils ont expliqué aux gens d’affaires présents comment la succession familiale de la chaîne de magasins de meubles Mobilia s’était déroulée lorsque leur père a décidé de laisser les rênes aux enfants.

«Dans mon cas, il a fallu qu’il y ait une coupure drastique entre l’ancien président, c’est-à-dire mon père, et moi-même, la future présidente. Parce que même si j’étais présidente de l’entreprise, les employés continuaient d’aller voir mon père», explique Mélanie Kau.

À la tête de Mobilia pendant une quinzaine d’années, Mélanie Kau a finalement décidé de quitter l’entreprise familiale par choix, une décision qui permettrait à son jeune frère de prendre la relève. Or, mis au fait des événements, ce dernier s’est plutôt questionné sur ses aptitudes en tant que futur président.

«Non, je n’étais pas prêt à prendre la présidence immédiatement. Un, je ne voulais pas faire de transition rapide vis-à-vis de l’équipe, et deux, j’avais un élément de confiance en moi à peaufiner», explique Johannes Kau.

Danièle Bergeron

Une fois la décision prise, il fut alors envisagé de trouver celui ou celle qui prendrait la présidence par intérim. «Il fallait trouver la bonne personne, soit celle qui partagerait les mêmes valeurs que nous, qui posséderait un esprit d’équipe et qui ferait preuve d’humilité», ajoute Mme Kau.

Cette personne se nomme Danièle Bergeron, une femme d’affaires qui a œuvré chez Ogilvy, de 1981 à 2006, avant de se joindre à Jacob à titre de vice-présidente responsable de l’enseigne Josef. «Mon arrivée dans l’entreprise s’est très bien passée. J’avais une mission très claire: agir comme mentor auprès de Johannes, et ce, dans le respect, la communication et la transparence», souligne Mme Bergeron. Si ce rôle de mentorat comporte une date d’expiration, la présidence de la compagnie incombe toutefois à Mme Bergeron.

«La présidence ne se donne pas, elle se prend, précise Mélanie Kau. Nous avons des échanges mensuels au cours desquels nous discutons de l’entreprise. Et oui, je me permets d’émettre des opinions», de terminer Mme Kau en riant.

«C’est la même chose pour moi. Je rencontre Danièle et je lui expose mes projets. Nos communications sont répétées sur une base régulière», ajoute le futur patron de l’entreprise.

Quelques années devraient suffire au jeune homme pour prendre la relève.

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