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La mairesse de Boisbriand, Marlène Cordato a présidé, accompagnée de Karl-Sacha Langlois, directeur général de la Ville de Boisbriand, et Jean-François Hecq, conseiller municipal et président du comité Environnement, une récente réunion de travail avec les promoteurs du projet, dont à sa gauche, Raymond Lessard, président de Le Quartier – Forestia.

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Une vue du futur Quartier Forestia.

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Et un autre aperçu de ce à quoi ressemblera le Quartier Forestia.

Boisbriand voit grand avec le projet du Quartier Forestia

Publié le 03/07/2019

S’il n’en tient qu’à sa mairesse Marlene Cordato et des membres de son conseil municipal, la ville de Boisbriand accueillera d’ici quelques années pas moins de 5 000 unités d’habitation avec ce qui est considéré comme étant «le plus important projet «vert» essentiellement résidentiel», à voir le jour au Québec.

Ce projet, qui sera connu comme étant le Quartier Forestia, sera situé dans une enclave actuellement zonée agricole et ceinturée par l’autoroute 640 au nord, l’autoroute 13 à l’ouest, le chemin de la Grande-Côte au sud, et une grande zone résidentielle à l’est.

«Ce secteur représente le dernier et unique site disponible pour un développement TOD» , fait valoir la Ville de Boisbriand, qui a d’ailleurs appuyé, en vertu de la résolution 2019-03-155 adoptée au mois de mars dernier, par les membres du conseil municipal, la demande d’exclusion de la zone agricole déposée par les promoteurs à la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ).

Un centre novateur, vert et mixte

«Ce nouveau projet (…) représentera un centre novateur, vert et mixte, avec 37 % de sa superficie dédiée aux parcs, aux espaces verts ainsi qu’au transport actif et collectif» , d’ajouter la mairesse Marlene Cordato, dans un communiqué de presse émis le vendredi 21 juin dernier.

Un projet de 1,2 milliard de dollars, ce projet pourrait s’amorcer, une fois les autorisations obtenues, à partir de 2021 et s’étendre par la suite sur sept années. Il comprendra aussi, outre ses 5 000 unités d’habitation, une aire de protection d’une érablière située au nord-ouest du projet et des cours d’eau recensés, ainsi que l’aménagement de plusieurs bassins de rétention qui seront utilisés l’hiver comme aires de patinage.

«Le Quartier Forestia a pour objectif de créer un milieu de vie de qualité fondé sur les principes du Transit Oriented Development (TOD), du développement durable et de l’intégration au territoire agricole environnant» , d’expliquer le président du Quartier – Forestia, Raymond Lessard, en dévoilant, toujours le vendredi 21 juin dernier, la nature de ce projet.

Un quartier, deux pôles

Celui-ci a également indiqué que le nouveau quartier, bien que dense, sera agrémenté de plusieurs espaces verts multifonctionnels qui s’articuleront autour de deux pôles situés au sud et au centre de l’emplacement retenu.

Au sud, se déploieront ainsi une entrée au quartier offrant des services de proximité comme des commerces locaux, du transport collectif, un marché public et des lieux publics.

Au centre, on retrouvera un pôle récréatif et de loisirs qui mettra «en valeur la préservation de milieux naturels, l’accessibilité à la nature, les sports et loisirs, l’éducation et l’animation communautaire» . On précise aussi que «toutes les technologies favorisant les formes d’énergie verte et renouvelable» seront déployées dans le cadre de ce vaste projet.

Assurer la pérennité de l’agriculture

Déjà propriétaire de la pépinière municipale, une exploitation de 38 hectares, la Ville de Boisbriand a, par ailleurs, déposé une offre d’achat sur un terrain limitrophe de 30 hectares qu’elle entend consacrer «à la relance et à la revalorisation de la vocation agricole du territoire» .

«Nous posons un geste concret afin de démontrer notre volonté ferme d’assurer la pérennité de l’agriculture, en bâtissant, en quelque sorte, un pont entre la vie agricole et la vie urbaine. Ces deux terrains représenteront un complexe de quelque 68 hectares entièrement voués à la culture biologique» , de souligner Mme Cordato.

La gestion de la pépinière, déjà utilisée à des fins de recherche sur les végétaux pour l’environnement et l’aménagement urbain, et des terres agricoles acquises sera assurée par Terr’O Agriculture Environnement, un organisme à but non lucratif (OBNL) mis sur pied par la Ville.

Cet organisme aura pour mission, selon les autorités boisbriannaises, «de prêter aux entrepreneurs de la relève agricole des terres cultivables acquises par la municipalité. Il offrira aux nouveaux producteurs agricoles un soutien logistique, en équipement et en recherche et développement.»

Mais, avant que les premiers coups de pelle soient donnés, la Ville de Boisbriand et les promoteurs devront patienter quelque peu et attendre la décision de la CPTAQ concernant ces 139 hectares que l’on souhaite exclure de la zone agricole.