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Anne Marcotte: de secrétaire à millionnaire

Anne Marcotte

Anne Marcotte: de secrétaire à millionnaire

Publié le 21/09/2012

C’est sans doute une histoire de succès entrepreneurial parmi les plus ardues qu’on ait entendues jusqu’à maintenant. Même si la chose n’est pas non unique en elle-même, force est de constater que les embûches se sont succédé dans la vie d’Anne Marcotte, une femme d’affaires qui a réussi à monter les échelons grâce à une ténacité hors du commun.

Cette dernière était par ailleurs l’invitée de l’Association des gens d’affaires de Blainville qui la recevait au Club de golf Le Blainvillier, cette semaine. Regard sur une femme qui est passée du statut de secrétaire à celui de millionnaire.

Études

Très jeune, Anne Marcotte a su que les études supérieures lui seraient refusées. «Ce sont mes parents qui avaient pris cette décision-là, dit-elle, sans entrer dans les détails. C’était tellement terrible que j’avais même envisagé me suicider. J’avais de très grandes ambitions dans la vie et tout à coup, j’apprenais que je ne pourrais les réaliser.»

Son premier emploi, elle le déniche comme secrétaire à 7 $ de l’heure, dans une boîte de production audiovisuelle. Tout en travaillant comme croupière pour arrondir ses fins de mois, elle continue d’aller à l’école pour terminer ses maths. Puis un jour, en entrant au boulot, Anne apprend que tous ses collègues ont démissionné pendant la nuit. Elle va voir son patron et propose qu’ils se retroussent tous deux les manches pour aller de l’avant. «J’ai appelé tous les clients, car je les connaissais, et je leur ai dit que j’avais eu une promotion», raconte-t-elle.

Après des mois de dur labeur parsemé toutefois, d’une reprise des affaires, la compagnie est finalement à vendre. Anne tente par tous les moyens d’obtenir le financement, mais cette dernière est vendue à quelqu’un d’autre pour quelques milliers de dollars de plus.

«Malgré que je travaillais là-bas depuis neuf ans, j’ai donné ma démission sur-le-champ. Je savais que je serais devenue une mauvaise employée», affirme la jeune femme.

Désormais sans emploi, Anne Marcotte doit trouver rapidement quelque chose. «24 heures après ma démission, je recevais un appel d’anciens collègues qui me proposaient de venir travailler pour eux et m’offraient 15 % de la compagnie pour 0 $. J’ai embarqué dans l’aventure, puis j’ai pris conscience que je devenais actionnaire d’une compagnie sur le bord de la faillite.»

Encore une fois, c’est la débandade pour Anne qui apprend, un matin, qu’elle est congédiée par la sœur de l’actionnaire majoritaire. C’est un retour à la case départ.

«Le jour de mon congédiement a été le plus beau jour de ma vie», confirme-t-elle. Effectivement, sur son répondeur, un message l’attend. Les trois derniers employés qu’elle avait engagés au cours des mois précédents, venaient de démissionner. «Ils m’ont dit que c’était avec moi qu’ils voulaient travailler et m’ont demandé de créer ma propre compagnie». Avec rien, mais remplie de courage et surtout d’audace, elle fonde Marcotte Multimédia, un concepteur de sites Web.

Quelques années passent puis, un jour, le groupe Transcontinental la contacte. Ce dernier prendra une participation de 50 % de Marcotte Multimédia, avant d’acheter le solde sur quelques années. Anne Marcotte devient millionnaire.