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: une célébration de la créativité et de la liberté

: une célébration de la créativité et de la liberté

Publié le 02/10/2017

Un plongeon dans l’univers musical des années 1970 au Québec, ça vous dirait? En compagnie d’artistes qui se trouvaient résolument aux premières loges, comme Serge Locat et Libert Subirana, deux ex-Harmonium, ça vous titille un peu plus?

Un plongeon dans l’univers musical des années 1970 au Québec, ça vous dirait? En compagnie d’artistes qui se trouvaient résolument aux premières loges, comme Serge Locat et Libert Subirana, deux ex-Harmonium, ça vous titille un peu plus?

Le premier est l’instigateur de Kébek Muse, un spectacle en forme de célébration qui roule depuis trois ans en version électrique (11 musiciens épatants) et dont on expérimentera une première version acoustique et davantage intimiste, le jeudi 5 octobre au Centre d’art La petite église, à Saint-Eustache.

Une décennie marquante

Il suffit d’actionner la vidéo promotionnelle se trouvant sur le site Web de la formation pour relever d’abord le calibre des musiciens qui s’y produisent, mais aussi pour se rappeler à quel point cette décennie marquera définitivement l’histoire musicale du Québec.

«Les années 1970 demeurent une période où ça bouillonnait beaucoup dans les idées. On avait une très grande marge de manœuvre, musicalement. Il y avait différents styles et, parce qu’on n’était pas sous l’égide des compagnies de disques, on faisait ce qu’on voulait. Il y avait une liberté qu’on n’a plus, aujourd’hui, je crois» , exprime Serge Locat, en entrevue téléphonique.

Cette liberté, cette créativité, selon le musicien, voilà ce qui constitue le ciment de cette diversité musicale, de cette effervescence qui faisait courir les foules et provoquait les grands rassemblements. «C’est une frénésie qu’on ressentait aussi dans la société de l’époque» , ajoute Serge Locat, de telle sorte que les prestations de Kébek Muse, pense-t-il, répondent à un besoin, pour le public qui en fut témoin, de s’y replonger. «Ça compte pour 80 % de nos spectateurs, poursuit-il, mais il y a aussi des plus jeunes, qui ont fouillé dans la discothèque de leurs parents et qui viennent nous dirent qu’ils auraient aimé vivre cette frénésie-là.»

Formation réduite

Il y aura donc du Harmonium, bien entendu, mais aussi la plupart des pointures de l’époque, tels Charlebois, Fiori-Séguin, Beau Dommage, Garolou, Octobre, Diane Dufresne, Paul Piché, Plume Latraverse, Jim & Bertrand, Nanette Workman, Ginette Reno, Offenbach, nommez-les, ils résonneront dans la petite salle eustachoise, en formation réduite, dite «acoustique» , avec claviers (Maude Locat, la fille de Serge), guitare, clarinette, saxophone, flûte et voix, celles de Marianne Mathieu («Un char d’assaut!» s’exclame Serge Locat à propos de cette voix immense) et Serge Fortin, qui ne donne pas sa place non plus.

Ça pétera moins fort que la version électrique, bien entendu, mais Serge Locat signale que la formule acoustique offre plus de latitude aux interprètes. «Ça nous permet de nous réapproprier les chansons, de les faire à notre façon. On s’est donné une certaine liberté. Et on s’amuse» , résume-t-il.

Pour ce qui est du spectacle lui-même, Serge Locat explique qu’il se construit en suivant une montée du point de vue de l’intensité, sans égard à la chronologie. Évidemment, on ne peut pas tout faire, il a fallu faire des choix, mais le musicien assure que personne n’a déchiré sa chemise. «On a choisi des pièces qui nous plaisent et avec lesquelles on se sent bien» , dit-il, d’autant plus qu’avec un spectacle qui dure deux heures, il y a de l’espace pour contenter un peu tout le monde.

«Ce sera un spectacle axé sur le contact avec le public. Les gens doivent s’attendre à des surprises, aussi, à des chansons qu’ils n’ont peut-être jamais entendues» , ajoute l’artiste qui vous attend, avec sa formation, au Centre d’art La petite église, le jeudi 5 octobre dès 20 h. Infos: [http://www.lapetiteeglise.com].