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Un autre jeudi de rigolade

Un autre jeudi de rigolade

Publié le 10/11/2009

Les Soirées Mort de rire se poursuivent au Cabaret de l’église Sacré-Cœur.

En cette avant-veille de l’Halloween, René Forget avait concocté un numéro de circonstances. Faisant état de l’inutilité de la citrouille, il s’est débrouillé pour lui octroyer de nouveaux usages des plus originaux. Puis, déplorant le manque d’originalité de certains dans le choix de leur costume, il fait preuve d’autodérision en énumérant les quelques possibilités s’offrant à lui et à son tour de taille: Père-Noël, lutteur sumo ou… truck!

Il aborde ensuite les films d’horreur avec une hypothèse plutôt étonnante sur la véritable identité de la poupée Chucky des films Jeu d’enfant. Avant de céder le micro aux humoristes invités, il propose enfin une série de tours à jouer inspirés de différents costumes, gags tombant un peu à plat, mais Forget ne s’en formalise pas et termine son tour de parole avec une belle énergie.

C’est Pierre-Bruno Rivard qui foule la scène le premier. Oui, oui, il s’appelle bien Pierre-Bruno, comme le lecteur de nouvelles, mais ce n’est pas si étrange si l’on considère que sa sœur a été baptisée Bernard Derome! Rivard s’attire bien vite la sympathie du public avec ses punches inattendus, dégageant le côté absurde de situations bien réelles.

Il profite aussi des lieux pour nous offrir son interprétation colorée de la religion catholique. Le personnel de chez Wal-Mart et les joueurs de «Donjon et Dragons» goûtent également à son franc-parler imagé, et c’est sous les applaudissements chaleureux d’une foule de belle humeur que Pierre-Bruno Rivard laisse le champ libre à Adam Desmarais.

Ce dernier propose l’antithèse de l’attitude décontractée de son prédécesseur. En effet, cet humoriste survolté mise sur un jeu très physique, multipliant les expressions faciales et les onomatopées. Le public, un peu décontenancé, se laisse toutefois facilement convaincre par ses talents de bruiteur, s’esclaffant particulièrement à sa personnification d’un troupeau de moutons tout entier! Imaginatif, Desmarais invente une puce électronique permettant de tout savoir sur son interlocuteur en lui serrant tout simplement la main, dispositif illustré dans plusieurs situations hypothétiques et rigolotes. Ce nouveau papa dénonce également le mensonge banalisé par les parents et les somme de dire «les vraies affaires» aux enfants, exemples à l’appui.

Après quelques taquineries complices entre René et les invités, c’est au tour de la tête d’affiche Étienne Dano de monter sur les planches. L’humoriste, auteur et animateur propose d’abord un véritable bombardement de gags sur les fruits et légumes, histoire de bien réchauffer son public. Un peu bourru mais sympathique, il s’insurge contre un nombre impressionnant de situations quotidiennes, dénonçant, extrapolant jusqu’à une hilarante hystérie. Très expressif, il repousse les limites de l’imagination, ouvrant des tonnes de parenthèses, mais revenant toujours habilement au fil conducteur. Il donne un Shamwow à Noé, s’extasie de toutes les possibilités de chez Subway, condense 35 chansons de camp de jour dans un rap a capella d’une minute trente, joue à Dance Dance Revolution dans le cadre de cette performance des plus complètes au terme d’une autre soirée couronnée de succès.

Pour voir la programmation des Soirées Mort de rire, visitez le www.theatrelg.com.