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Un an après “Mistral Spatial” :  La trajectoire inspirante de Marc-Antoine Lemire, un créateur d’ici

Le réalisateur eustachois Marc-Antoine Lemire parle de l’année écoulée depuis la sortie de son premier long-métrage Mistral Spatial. Il est confiant que son approche et son amour du cinéma-bricolage continuera d’inspirer et de surprendre.

Un an après “Mistral Spatial” : La trajectoire inspirante de Marc-Antoine Lemire, un créateur d’ici

Publié le 12/02/2024

Le milieu du cinéma québécois célébrait récemment le premier anniversaire de la sortie de "Mistral Spatial", une œuvre audacieuse et singulière du cinéaste eustachois Marc-Antoine Lemire. 

Le milieu du cinéma québécois célébrait récemment le premier anniversaire de la sortie de “Mistral Spatial”, une œuvre audacieuse et singulière du cinéaste eustachois Marc-Antoine Lemire. 

L’OVNI pas prêt à se poser

Salué pour sa signature visuelle et sonore particulièrement habile et novatrice, le film nous plonge dans l’histoire captivante de Sam, qui, suite à une rupture amoureuse, se croit victime d’un enlèvement extraterrestre. Un an après cette réalisation marquante, Marc-Antoine Lemire partage avec nous l’impact profond que cette création a eu sur sa vie et sa carrière.

Lauréat du prix Iris au festival du film de Toronto en 2017 pour son court-métrage Pre-Drink, Lemire a relevé le défi de son premier long-métrage avec Mistral Spatial, même s’il trouvait parfois le côté administratif fastidieux. Il partage : « Faire un film comme Mistral Spatial, il y a un côté grisant… mais aussi de la souffrance. La paperasse prend beaucoup de place ! C’est un processus souffrant. La création en fait, ce n’est que la pointe de l’iceberg. » 

Cinéma-bricolage et créativité budgétaire

Le budget extrêmement modeste (moins de 250 000$) auquel il a dû contribuer de sa poche, l’a forcé à être imaginatif à chaque étape de la production. Cela lui a permis de tirer le meilleur de son style caractéristique qu’il appelle cinéma-bricolage, résultant en un film très original et personnel. 

Les scènes intérieures, souvent tournées de façon minimaliste dans son appartement avec seulement quelques personnes sur place, témoignent de cette approche. « Quand j’écris un film, ce que les personnages vivent… ça part de moi. Il faut que quelque chose me touche profondément. J’ai besoin de retrouver cette connexion avec mon sujet », explique-t-il.  

Oser avoir de l’ambition

Cette expérience lui a donné les outils pour assumer plus pleinement sa démarche et embrasser sa vision unique du septième art. « Ça a développé mon envie d’avoir de l’ambition. Je veux continuer d’explorer un expressionnisme et une intensité dans mes projets, dit-il. J’ai confiance maintenant que je peux tout faire… parce que j’ai tout fait pour Mistral Spatial! Non seulement j’en suis capable, mais j’ai confiance que si je suis mon instinct, ça va être bon! »

Ses rencontres avec le public au cours de la dernière année l’ont conforté dans cette perception et même surpris parfois. Le réalisateur compris rapidement que malgré un produit qu’il savait très niché et technique, résonnait très fort auprès d’un public plus large que ce qu’il n’aurait cru en faisant le film. « Beaucoup de dames dans la cinquantaine sont venues me dire qu’elles avaient adoré le film! Ça m’a un peu surpris », souligne Marc-Antoine Lemire.  

Et 2024?

Il vient tout juste de terminer un court-métrage intitulé Extra, tourné en grande partie à Ste-Thérèse. Il espère trouver des salles dans la région qui accepteront de le présenter malgré la demande moins marquée pour les courts-métrages. 

 Mistral Spatial est disponible sur Apple TV et sur streaming sur Crave, moyennant des frais ou un abonnement.