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Kanuel Lauriault, auteur-compositeur-interprète, à la tête du projet Tonique.
(Photo Claude Desjardins)

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Tonique (Kanuel Lauriault) sera en sepctacle le dimanche 15 mars, au Centre d’art La petite église, à Saint-Eustache. (Photo Félix Renaud, courtoisie)

Tonique: Mettez vos plus beaux souliers de danse!

Publié le 19/02/2020

Voici un titre en forme d’invitation, celle que vous lance l’auteur-compositeur-interprète Kanuel Lauriault, artiste boisbriannais à la tête du projet Tonique, lequel entend faire danser les bougalous dans le cadre d’un spectacle-bénéfice qui profitera à la section Jean-Olivier-Chénier de la Société Saint-Jean-Baptiste, le dimanche 15 mars, à Saint-Eustache.

Ça fait beaucoup de choses à assimiler, il importe tout d’abord de savoir que Tonique fait dans l’électro-pop et vient de produire un mini-album de quatre chansons, sous le tire Le poison de l’art, dont le premier extrait radiophonique, une chanson intitulée Anna (sur un texte d’Amélia Orsini), qui aborde la problématique de l’anorexie, a donné lieu au tournage d’un premier vidéoclip.

Mi-amer, mi-sucré

Issu du collège Lionel-Groulx, il y a de cela quatre ans, Tonique réunit une bande d’amis qui a remporté le concours Ma première Place des Arts, en 2018, tous adhérant à la proposition, à la vision musicale de son idéateur qui, auparavant, travaillait ses propres chansons en collectif (nous vous avons d’ailleurs parlé, à quelques reprises, d’un groupe d’adolescents appelé Disconnected Blind, lequel a fait la pluie et le beau temps jusqu’en Allemagne, en 2012, dans le cadre du concours Emergenza).

«Je cherchais un concept qui me représenterait davantage et l’idée de Tonique est apparue» , résume Kanuel Lauriault, pour qui le mot suggère avant tout une certaine effervescence. «J’aime beaucoup le gin-tonic, aussi, pour son côté à la fois amer et sucré. Ça va bien avec mes chansons. C’est joyeux, mais en même temps, il y a une certaine noirceur» , soumet le jeune homme.

On en fait d’ailleurs le constat en découvrant les quatre chansons de ce premier EP qui parlent du désir d’avancer, d’assumer ce que l’on est, ce qu’on ressent, de cette envie de briser le moule tout comme ses propres chaînes. De chasser ses démons. De s’affranchir, en fait. Des chansons qui parlent d’amour, également, cette chose étrange que l’auteur examine sous tous ses angles, les bons comme les mauvais.

Mais toujours avec le souci, dira-t-il, de transmettre ce plaisir qu’il a de faire de la musique. «J’aime la pop, dit-il. Je veux que les gens dansent et qu’ils aient du plaisir, quand ils me voient en spectacle. Que ça leur permette de se sortir des réalités plates de la vie. Qu’ils oublient leurs problèmes.»

On vous l’a dit plus haut, dans une autre vie, Kanuel Lauriault se décrochait la nuque sur des rythmes punk, dans une langue, on le devine, autre que le français, avant d’amorcer ce franc virage, non seulement du point de vue musical, mais aussi sur le plan identitaire, pourrait-on dire, en se défaisant de cette habitude fort répandue, chez les jeunes artistes francophones du rock ou de la pop, de s’exprimer en anglais.

«J’ai grandi dans une famille où on n’entendait que de la musique anglophone. Depuis cinq ans, j’ai découvert les classiques de la musique québécoise et tout ce qu’il y a de récent» , explique le jeune homme en citant notamment les noms de Charlebois, Jean Leloup et même Boule Noire. Hubert Lenoir et Les Louanges font aussi partie de la liste des artistes qui lui prouvent qu’on peut faire carrière en français. Mais c’est au département de musique du collège Lionel-Groulx qu’il a vécu son épiphanie, en suivant un cours d’écriture avec Nelson Mainville. «Je trouvais tout à coup une certaine hypocrisie dans le fait d’écrire des chansons en anglais, quand tout le reste de ma vie se passait en français» , résume Kanuel.

Le souci de la performance

Le lien est alors facile à faire, et sans se présenter comme un chanteur engagé, il trouve tout à fait logique l’idée de s’associer avec la section Jean-Olivier-Chénier, de la SSJB, en vue de ce spectacle qu’il présentera le 15 mars, à La Petite église, dans une formule qu’il a pu expérimenter à quelques reprises. «C’est un spectacle qui fait bouger et danser» , exprime l’artiste qui voit la scène comme l’une des grandes forces du projet Tonique. Toujours, il cherche à perfectionner cet aspect des choses en s’assurant que, tant du point de vue musical que de la performance, on aura cultivé le même souci de qualité.

Ne vous reste qu’à vérifier par vous-même, mais auparavant, il est impératif de se procurer un billet, ce que vous pourrez faire en vous rendant au [http://www.lapetiteeglise.com]. Autour de Kanuel Lauriault, vous retrouverez Thomas Mongrain Bernardini (batterie), Ugo Hallé (synthétiseurs et voix), Antoine Perreault (guitare), Louis Boudrault (basse) et William Lussier (trompette).