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Soirées Juste pour rire Odyscène: Neev le Québécois

Neev Bensimhon est à la barre des Soirées Juste pour rire

Soirées Juste pour rire Odyscène: Neev le Québécois

Publié le 25/10/2013

Son parler est franc et son rire contagieux. Né au Québec de parents marocains, Neev Bensimhon, le nouveau protégé de l’écurie Juste pour rire, est en ce moment à la barre des Soirées Juste pour rire Odyscène, une série de trois spectacles amorcée le 17 octobre dernier. Prochaine date? Ce jeudi 31 octobre, à l’église Sacré-Cœur, à Sainte‑Thérèse.

«Quand j’ai su que c’était dans une église, j’ai trouvé ça bizarre. J’étais super mal à l’aise, raconte‑t‑il au bout du fil, parce qu’un lieu de culte, que ce soit une église ou une mosquée, ne doit pas servir à faire de l’humour», avant d’être rassuré sur le fait que cette église est désormais désacralisée.

N’empêche que cette situation annonce le ton de Neev et ouvre toute grande la porte sur le débat qui passionne le Québec depuis quelque temps et que le gouvernement a nommé: la Charte des valeurs québécoises. Rencontre avec un jeune homme qui n’a pas peur d’afficher ses couleurs.

«C’est normal qu’il y ait un débat, on n’a pas le choix. Mais je ne crois pas que le gouvernement a choisi la bonne façon de faire. Cette charte, c’est plutôt boiteux», opine‑t‑il. Normal, aussi, que les citoyens prennent position, parce que l’objectif demeure la démocratie. «Dêmos, krátos… le pouvoir du peuple», lance‑t‑il.

Du reste, poursuit‑il, le visage du Québec change et on n’a pas le choix de s’ajuster. «Le Québécois pure laine de souche est en train de changer. Le Québec n’est plus seulement constitué de colons français ou anglais… Il y a des Italiens, des Grecs et des Libanais qui vivent ici depuis 100 ans. Mes parents sont au Québec depuis 1972 et ils sont plus Québécois que bien des Québécois de souche. Moi‑même je suis Québécois à 100 %, même si je suis très différent d’un gars du Lac, par exemple, ce qui ne m’empêche pas de respecter mon héritage et ma culture», déballe‑t‑il.

Ce franc-parler, Neev le doit à ses parents qui ont toujours poussé leurs enfants à prendre part aux conversations du souper, à avoir une opinion et à lire les journaux, ce qu’il fait encore, tous les matins.

De la musique à l’humour

C’est aussi très jeune qu’il a découvert la musique (il est auteur-compositeur-interprète) comme moyen de passer ses messages, avant de se lancer dans l’humour. «Sur scène, c’est là que je suis le mieux», souffle‑t‑il. C’est là qu’il teste ses numéros et apprend à décoder les différentes réactions du public. «En humour, tout est dans le détail. Parfois le rire des gens est impulsif, d’autres fois, il est répressif», explique‑t‑il.

En attendant son premier spectacle solo, Neev continue de se promener de scène en scène, cumulant matériel et expérience. Deux dates figurent toujours à son agenda dans le cadre des Soirées Juste pour rire Odyscène, les jeudis 31 octobre et 12 décembre, à 20 h. Six autres dates sont aussi prévues en 2014. Pour réserver votre place, composez le 450-434‑4006 ou visitez le [www.odyscene.com].