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Simon Elliot: des chansons à peindre

L’auteur-compositeur-interprète Simon Elliot prendra part aux FrancoFolies, dans le cadre du spectacle des finissants de l’École nationale de la chanson de Granby.

Simon Elliot: des chansons à peindre

Publié le 05/06/2017

Simon Elliot vient de boucler une grosse année. Finissant de l’École nationale de la chanson, il s’apprête à monter sur scène dans le cadre d’un spectacle qui sera présenté en deux temps, d’abord à Granby, le mercredi 7 juin, puis le lendemain, à la salle montréalaise L’Astral, dans le cadre des FrancoFolies.

Auteur-compositeur-interprète, l’artiste boisbriannais y partagera l’espace avec ses camarades de cohorte (ils sont 15) et Philippe Brach, Révélation de l’année 2015 au Gala de l’ADISQ, dès lors identifié comme la locomotive de cet événement phare pour cette école qui peut se targuer d’avoir décerné ses diplômes à quelques artistes aussi renommés qu’Alex Nevsky, Lisa LeBlanc, Damien Robitaille et Salomé Leclerc, notamment.

Une année à se découvrir

L’École nationale de la chanson de Granby est une institution rattachée au cégep de l’endroit, dont le programme permet aux auteurs-compositeurs-interprètes d’apprendre les différentes facettes du métier (techniques d’écriture, composition, cours de chant, etc.). «C’est une année au cours de laquelle on peut essayer plein de choses. Ça m’a permis de me découvrir en tant qu’artiste, de savoir dans quelle direction je voulais m’en aller», exprime celui qui y a notamment exploré la piste des instrumentations électroniques, un élément qui ajoutera désormais une nouvelle saveur à ses compositions acoustiques écrites à la guitare.

Ces compositions, Simon Elliot les décrit comme des chansons de facture «folk planante et ambiante», dressant même un parallèle avec l’esthétique de la peinture à l’aquarelle. «J’aime créer des ambiances, traduire la sensation du moment», exprime l’artiste qui ne fait guère dans la chanson anecdotique, mais qui aborde plutôt la chose comme un peintre devant sa toile.

Gagnant du prix Félix-Leclerc au concours Ma première Place des arts, en 2016, Simon Elliot avait alors mérité un stage d’une semaine en compagnie de Luc De Larochellière. D’un moment méditatif, un soir, sur les rives du lac des Deux Montagnes, est née la chanson Un trop-plein d’étoiles. C’est comme ça qu’il travaille. Sur le motif. Il se laisse imprégner par les éléments physiques et sensoriels du décor, lesquels font naître une émotion qui servira de canevas à la chanson en devenir. Reste à traduire le tout en musique et en mots.

Une bonne chanson, dira-t-il, devra se suffire à elle-même dans sa version épurée, c’est-à-dire avec la voix seule et la guitare. «Tout ce qu’on y ajoute, les arrangements, viendront l’embellir, mais à la base, il faut se demander si on a un bon texte, une bonne mélodie et une bonne progression d’accords», dit-il.

En ce sens, son passage à l’École nationale lui aura permis de se découvrir en tant que compositeur. À s’assumer également comme auteur. À tel point que, sans prendre nécessairement ses distances avec la scène, il se verrait très bien dans l’ombre, à écrire pour les autres. «Je veux être auteur-compositeur-interprète avant tout. J’aime la scène, j’aime monter des spectacles», dit-il.

Un EP dans la mire

C’est donc ce qu’il fera, les 7 et 8 juin, avec les finissants de l’École nationale de Granby (avis aux férus de découverte musicale) alors que Simon Elliot interprétera Marée noire, une chanson écrite dans le cadre d’un cours qu’on y dispensait.

Après coup, il poursuivra la réalisation d’un EP qui contiendra cinq chansons (un concept sur les phases de l’évolution de l’amour), lesquelles portent la signature sonore qu’il a développée au cours de la dernière année. Il les a d’ailleurs présentées au public de la Salle Claude-Léveillée de la Place des Arts, le 19 mai, et la réception fut chaleureuse, dit-il.

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