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<em>Rencontres de la création</em>: André Robitaille se prête au jeu

André Robitaille répond avec humour et générosité aux questions de l’animateur et des spectateurs.

Rencontres de la création: André Robitaille se prête au jeu

Publié le 02/10/2012

La seconde saison des Rencontres de la création, à la bibliothèque de Sainte-Thérèse, est d’ores et déjà lancée et accueillait André Robitaille, le mercredi 26 septembre.

Cette série au concept convivial, qui permet une rencontre privilégiée entre les citoyens et les artistes de passage au Théâtre Lionel-Groulx, se déroule sous l’égide de Frédéric Lapierre. Ce dernier mène tout d’abord l’entrevue, puis dirige une période de questions du public, le tout dans l’intimité de la salle polyvalente de la bibliothèque.

Pour amorcer cette deuxième mouture des Rencontres, c’est donc André Robitaille qui s’est prêté au jeu, lui que l’on verra le 6 octobre prochain au Théâtre Lionel-Groulx dans la pièce Double vie.

Celui que Frédéric Lapierre a surnommé «le porte-chance de l’Union des artistes» a rapidement établi un lien chaleureux avec le public, répondant avec humour et générosité aux questions de l’animateur et, plus tard, des spectateurs.

Il a étonnamment été peu question de la pièce Double vie, mais on sait qu’elle a été écrite par Ray Cooney avec la précision d’une partition et mise en scène par Normand Chouinard. André Robitaille partage notamment la scène de ce Feydeau contemporain avec son bon ami Bernard Fortin et sa compagne Martine Francke, dans une comédie sur le thème de l’infidélité qu’il nous promet très drôle.

Il a surtout été question du parcours d’André Robitaille, lequel cumule 25 années de travail dans le milieu artistique québécois. Polyvalent, il porte tour à tour les chapeaux de comédien, animateur, auteur, script-éditeur et même producteur, qu’il regroupe sous une bannière unique, soit celle du communicateur.

Le communicateur est également un intervenant social pour André Robitaille, comme en témoignent, entre autres, ses douze années d’implication au Téléthon de la recherche sur les maladies infantiles, qui lui procurent le sentiment de donner un sens à son métier.

On en apprend également sur ce stage pas ordinaire qu’il a suivi auprès de celui qu’il considère comme son mentor, Jean-Louis Millette. En effet, à sa sortie de l’École nationale de théâtre, André Robitaille a entrepris d’accompagner le comédien dans tous ses engagements, pour s’abreuver à la source même du savoir. Il confie également, anecdote touchante, qu’après le décès de M. Millette, il continuait à téléphoner chez lui afin d’entendre sa voix sur le répondeur.

André Robitaille parle d’ailleurs beaucoup des rencontres humaines importantes rendues possibles par son cheminement aux ramifications multiples. Le comédien s’emballe en causant de Mozart, qu’il a interprété à deux reprises au théâtre, mais aussi de son enfance à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, où il a été encouragé par ses parents et professeurs à s’exprimer artistiquement.

André Robitaille prône l’importance du doute, qu’il trouve stimulant, et déplore la presque disparition de la radio parlée, lui qui considère le micro comme un privilège.

La rencontre se conclut par les recommandations culturelles du comédien qui, après avoir déclaré n’avoir aucun conseil à donner à personne, se montre intarissable de suggestions! Au nombre de celles-ci, le film Inch’Allah d’Anaïs Barbeau-Lavalette, la musique de Philippe B, Martin Léon et Zaz, la série télé Six Feet Under ou encore le roman Il faut qu’on parle de Kevin («Si vous voulez être chaviré»)

La prochaine Rencontre de la création aura lieu le mercredi 21 novembre, en compagnie de Christian Bégin. Réservez tôt, en personne ou par téléphone ou en ligne, car le nombre de places est limité.