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«Une colonie» part pour Berlin… avec Irlande

Irlande Côté tient le rôle de Camille dans «Une colonie», premier long métrage de Geneviève Dulude-De Celles. (Photo Valérie Chapdelaine, courtoisie)

«Une colonie» part pour Berlin… avec Irlande

Publié le 18/01/2019

Nous l’avions rencontrée il y a un peu plus d’un an, en septembre 2017, alors qu’elle prenait part au tournage du long métrage Une colonie, la petite Irlande Côté accompagne désormais le film dans les festivals où il récolte sa bonne part de prix. Du 7 au 17 février, des cinéphiles du monde entier pourront s’en faire leur propre idée, dans le cadre du Festival international du film de Berlin.

Irlande Côté, c’est cette jeune comédienne de Boisbriand qui, du haut de ses neuf ans, montre une expérience pour le moins impressionnante des plateaux de tournage, elle qui en a fait pratiquement sa deuxième maison depuis l’âge de trois ans.

Devant et derrière la caméra

Nous vous racontions alors comment cette petite fille énergique aux yeux pétillants avait été retenue, après un long processus d’auditions, pour tenir le rôle de Camille dans ce premier long métrage de Geneviève Dulude-De Celles qui braque la caméra sur le monde trouble de l’adolescence. Irlande y incarne alors la petite sœur de Mylia (interprétée par Émilie Bierre), qui fait ses premiers pas à l’école secondaire tout en prenant ses distances avec sa famille.

Camille en souffrira, bien sûr, trop jeune pour saisir la portée des changements qui s’opèrent dans la personnalité de sa sœur qui entreprend alors cette lente et déboussolante transition vers la vie adulte. Il suffit de visionner la bande-annonce du film pour saisir le talent et la sensibilité de la petite comédienne que l’on apprécie sur les plateaux, nous disait sa mère, Valérie Chapdelaine, pour cette capacité qu’elle a de se mettre rigoureusement en jeu dès qu’elle entend le mot «Action!» .

«Irlande voudrait devenir réalisatrice plus tard, reprend Mme Chapdelaine. Elle écrit ses propres scénarios. Elle organise les heures de tournage, le week-end, et sa famille n’a pas le choix de participer! Elle n’oublie aucun détail. Elle a le souci des plans et des angles de caméra.»

En salles le 1er février

Gageons qu’elle apprend beaucoup en observant tous ceux et celles qu’elle a croisés au fil des nombreux tournages auxquels elle a pris part ces dernières années. Geneviève Dulude-De Celles est d’ailleurs un exemple probant, elle qui écrit et réalise à la fois ses films, dont ce premier opus qui, avant de se voir inscrit à la compétition officielle du festival berlinois, a d’abord remporté le Prix du public et le Grand Prix du jury au 8e Festival du cinéma de Québec, en septembre dernier. À noter que c’était la première fois qu’un film québécois y remportait la plus haute distinction.

Par la suite, en novembre, Une colonie se signalait au Festival international du cinéma francophone en Acadie (FICFA), où il recevait le prix décerné au meilleur long métrage de fiction canadien, le jury saluant notamment «l’étonnante maturité de ce premier film» .

Puis, en décembre, le film a remporté trois prix Borsos au Festival du film de Whistler (Meilleur film canadien, Meilleure réalisation et Meilleure interprétation, ce dernier remporté par Émilie Bierre).

À Berlin, le film est inscrit à la compétition dans la catégorie «Génération Kplus» . Un autre film québécois sera également en lice, celui de Denis Côté, intitulé Répertoire des villes disparues, dans lequel Irlande tient un troisième rôle.

Quand à Une colonie, il sera présenté dans nos salles à compter du 1 février.