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«On t’aime Julie!»

«On t’aime Julie!»

Publié le 20/11/2009

Est-ce parce que la choriste a longtemps observé les Garous et autres grands de la chanson sur scène, ou parce que c’était tout simplement dans la nature de la Blainvilloise Julie Dassylva d’assumer un spectacle? Sûrement beaucoup des deux, parce que sa première intitulée Moi… Moi? Moi! témoignait d’un talent qui nécessitait une foule pour se révéler.

Ce qu’il y avait d’étonnant, lors de ce tout premier spectacle soliste pour cette chanteuse professionnelle à l’aube de la quarantaine, c’est que le Centre d’art de La petite église, à Saint-Eustache, était bondé de ses deux familles, soit son frère venu de Québec avec les grands-parents, de même que sa fille et son géniteur, à la batterie, mais aussi toute sa famille professionnelle constituée de chanteurs et de chanteuses et combien de musiciens qui ajoutaient des «On t’aime Julie!», à des applaudissements nourris.

Pour vous dire combien le milieu espérait voir Julie Dassylva faire ces trois pas en avant pour sortir des back vocals et entrer dans le rond de lumière, sachez que Bruno Pelletier est sorti de la salle pour monter sur scène et chanter avec celle qui l’a accompagné dans la comédie musicale Dracula, un moment fort goûté de l’assistance, vous l’aurez deviné.

Il faut dire que l’aisance vocale était une chose certaine parce que la choriste bourlingue depuis longtemps avec les meilleurs, Céline y compris. Vous l’avez entendue à L’Heure de gloire et Bons baisers de France sans à peine la voir, mais dans le milieu du spectacle, tous savent qu’elle peut bonifier bien des chanteuses avec l’amplitude de sa voix. Mais il restait à découvrir Julie au centre et en avant.

Au chapitre de l’expérience acquise, il y avait une sérieuse préparation de l’animation, mais aussi une large part laissée au public dans ses réactions. L’habileté consistait à donner une trajectoire au choix des chansons pour constituer une revue musicale très spontanée et ce fut une réussite qui témoigne d’un talent évident.

Il est important de préciser que la chanteuse était accompagnée de son conjoint Gilbert Fradette, à la direction musicale, François Marion à la basse et Jean-François Beaudet ainsi que Danny Ranallo aux guitares, également Julie Lamontagne aux claviers, avec la participation des choristes Nancy Fortin et Émilie Jossett.

Le choix des chansons allait de Chus d’dans à I heard it trough the grapewine, en passant par le groupe Toulouse jusqu’à l’époque de Easy lover, mais ce sont surtout les compositions de Julie Dassylva qui intéressaient, avec Quand j’aurai ton âge et Un dimanche imprécis qu’on aimerait bien réentendre, tout comme Par choix ou par hasard ainsi que Jardin d’hiver et Toi que j’espère.
«J’ai eu des commentaires hallucinants!», témoignait la chanteuse au lendemain de sa performance, que l’on pourrait peut-être revoir. «Je changerais quelques petites choses, mais dans l’ensemble, je suis très satisfaite», de conclure Julie Dassylva quant aux possibilités de reprendre ce spectacle.

Ce fut donc une histoire personnelle bien racontée, en forme de comédie musicale avec de solides performances vocales toujours empreintes d’émotion, simplement parce que Julie Dassylva cultive la chanson depuis toujours en complicité avec des musiciens, mais cette fois-ci avec son public.