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Noël revu par le magnifique quatuor Tocadéo

Lorsque Dany Laliberté

Noël revu par le magnifique quatuor Tocadéo

Publié le 11/12/2014

De passage à l’église Sainte-Thérèse-d’Avila, samedi soir dernier, le quatuor Tocadéo a présenté son concert de Noël devant près de 800 spectateurs qui en sont repartis ravis et émus, tant par le talent indéniable des chanteurs que par leur choix de pièces judicieux.

Depuis 2008 qu’ils se produisent ensemble sur scène, Dany Laliberté, René Lajoie, Benoit Miron et Patrick Olafson ont eu l’occasion de réaliser quatre albums. À l’automne, ils amorçaient une tournée pour présenter leur petit dernier, Ils chantent elles, sur lequel ils reprennent des titres popularisés par des voix féminines.

En novembre, ils délaissaient cet univers de femmes, le temps de 16 concerts consacrés à Noël, à ses chants mélodieux et nostalgiques.

D’entrée de jeu, les chanteurs ont entamé Adeste Fideles, Glory Alleluia, Noël, c’est l’amour, Joyeux Noël, Merry Christmas, ce qui a eu l’heur de plaire aux spectateurs. Reprises par ces quatre chanteurs à la voix magnifique qui en offrent une interprétation plus classique, ces chansons revêtaient soudainement leur noblesse originelle.

Les quatre chanteurs ont mis en valeur toute l’étendue de leurs cordes vocales en interprétant a cappella Sainte Nuit, alternant leur timbre de voix tels de véritables instruments.

Chacun y est aussi allé d’une interprétation solo, agrémentant leur prestation d’une anecdote personnelle autour de Noël, un moment qui semble avoir été bien apprécié du public. D’ailleurs, les nombreux échanges entre eux sur une note d’humour laissent deviner une belle chimie de groupe, au plus grand profit des spectateurs.

En parallèle à ces cantiques de Noël, les chanteurs se sont aussi permis d’interpréter quelques titres plus populaires, mais rendus avec finesse, notamment Amazing Grace et Hymne à l’amour.

Il y a fort à parier que cette version personnelle de la plus connue des chansons de Piaf a dû attendrir bon nombre de femmes dans l’assistance, trop contentes d’entendre ce serment d’amour ultime déclamé par quatre hommes en même temps.

L’un des moments de grâce de la soirée restera sans nul doute l’hommage aux 14 victimes de Polytechnique, drame survenu justement un 6 décembre, en 1989. Les quatre chanteurs leur ont dédié la plus célèbre pièce de Schubert, l’Ave Maria, l’interprétant avec grâce et solennité tandis qu’ils tenaient une bougie dans leurs mains. Derrière eux, la violoniste Nathalie Bonin les accompagnait avec délicatesse, ce qui a magnifié cet hommage. Émouvant.

C’est néanmoins avec Noël blanc et Minuit, chrétiens que les quatre chanteurs ont terminé leur spectacle, qu’ils croyaient bien bouclé avant d’accepter de revenir sur scène pour un set carré improvisé, ovation oblige.

Bref, le quatuor Tocadéo a offert un concert de Noël digne de ce nom et fort bien équilibré tant dans sa mise en scène théâtrale que musicale. À revoir.