logo journal nord-info
icon journal
Mort de rire en crescendo

Mort de rire en crescendo

Publié le 21/10/2010

Une foule qui remplit la petite salle de formule cabaret de l’église Sacré-Cœur, trois humoristes allumés et un animateur visiblement heureux de renouer avec le public térésien, tout était en place pour la relance des Soirées Mort de rire.

Il en est devenu le maître de cérémonie depuis que le promoteur René Forget bourlingue dans la Belle Province pour essaimer sa formule destinée à promouvoir la relève en humour, Stéphane Poirier ouvrait donc la deuxième saison de la série Mort de rire avec l’irrésistible entrain qu’on lui connaît, avec ce caractère convivial qui implique pleinement la foule dans la représentation.

Son numéro d’ouverture a marché rondement, avec une improvisation en duo sur cinq mots donnés par les spectateurs. L’animateur était gonflé à bloc et celle et ceux qui ont suivi ont gardé le momentum de bout en bout de la soirée.

Elle est sexologue de formation et Mélanie Couture n’hésitait pas une seconde à mettre en scène ses deux cents livres pour parler de pets de vulve et de techniques sexuelles, dans un numéro tout de même très recevable auquel la foule répondait de façon positive, même s’il n’y eut pas de grands éclats de rire. La mise en place du sujet était bien assumée, il n’y manquait peut-être que ces quelques punchs bien sentis que de bons scripteurs savent ajouter à un numéro d’humour.

Il est vétérinaire de formation et François Bellefeuille est définitivement animé de cette folie que l’on retrouve chez un André Sauvé. Totalement disjoncté, son numéro du dépressif qui veut un faucon et finit avec une perruche est absolument hilarant. Son jeu déjanté est fascinant et le résultat lui avait par ailleurs valu le Prix de la relève au Festival Juste pour rire.

Il était difficile de se présenter tel le plat de résistance après une telle performance, et pourtant, Jérémy Demay y est parvenu.

Français en déformation puisque largement Québécois, son accent jouait habilement sur les particularités de langage et ce grand hybride de la francophonie (il fait six pieds six pouces, ou près de deux mètres si vous préférez) a vraiment amusé la foule.

Si l’on n’est pas homosexuel par choix, alors existe-t-il des bébés gays? Voilà le type de drôleries dans lesquelles il nous amenait, avec des monologues situationnels toujours captivants, servis par une personnalité attachante.

Bref, une soirée d’humour calibrée qui démontre que le promoteur connaît vraiment bien son monde, autant les humoristes que son auditoire, et qu’il est dorénavant à même d’intéresser les meilleurs à se produire à Sainte-Thérèse.

Le prochain rendez-vous nous amènera au 11 novembre, alors que Stéphane Poirier présentera Michel Sigouin en vedette, avec Simon LeBeau et Jonathan Lord pour préparer l’auditoire, tout ce beau monde pour la modique somme de 18 $.

Il n’y a pas de places numérotées puisque, comme nous le disions plus haut, il s’agit d’une formule cabaret, mais l’on peut tout de même réserver une table en communiquant avec la billetterie du Théâtre Lionel-Groulx, au 450-434-4006.

La salle de l’église Sacré-Cœur est sise à l’angle de la route 117 et de la rue Blainville, à Sainte-Thérèse, précisément au 45, boulevard Labelle, et ça débute évidemment à 20 h.