logo journal nord-info
icon journal
Marc Bérubé l’inconnu

Marc Bérubé à l’église Sacré-Cœur.

Marc Bérubé l’inconnu

Publié le 11/12/2012

Il est à la fois le musicien le plus intéressant et le moins connu de l’heure, Marc Bérubé débarquait à l’église Sacré-Cœur, jeudi dernier, avec ses trois musiciens, pour quatre-vingt-dix minutes de musique inédite.

Déjà, on avait divisé la petite salle de type cabaret en deux, mais seulement une dentelle de spectateurs ornait le pourtour de la scène. Dommage, parce que ce jeune musicien est tout aussi intéressant que Rufus Wainwright ou Patrick Watson, qui partagent avec lui une certaine parenté musicale.

S’exprimant surtout en anglais, puisqu’il est originaire de l’Ouest canadien, le nouveau Montréalais s’accompagne au piano et il faut dire que ses compositions sont très étoffées.

Le pianiste, chanteur et compositeur était accompagné d’Amélie Mandeville à la basse, guitare et voix, une jeune musicienne que nous avions beaucoup appréciée avec Stefie Shock sur cette même scène, la semaine dernière.

Batterie et violoncelle complétaient la solide formation qui nous a fait vivre de très beaux moments musicaux dans un style folk indie, avec quelque chose de mélodramatique dans la musique et d’incandescent dans la voix. C’est chaud, lumineux et l’atmosphère musicale est une braise sur laquelle se forgent de très belles mélodies.

La voix du chanteur est vraiment très intéressante, mais ce sont surtout ses compositions avec des chutes poco a poco absolument sublimes qui ont suscité de vives réactions parmi les quelques spectateurs. Marc Bérubé est définitivement un compositeur-né et un remarquable interprète.

Il a un disque intitulé Marc Bérubé and the Patriotic Few et chacune des pièces interprétées jeudi dernier nous est apparue d’un grand intérêt, avec des partitions instrumentales qui faisaient montre de virtuosité.

Une très belle voix donc et un compositeur inspiré. Il y a de ces talents si grands et si près qu’on ne les voit pas entièrement et Marc Bérubé est un exemple de ces petites méconnaissances de notre propre culture.

C’était donc une clôture modestement sublime pour la petite salle de type cabaret. Surveillez la programmation de l’année 2013, il y aura notamment Bernard Adamus, le retour d’Ingrid St-Pierre et Yann Perreau, ainsi que Lisa Leblanc et d’autres encore.

Sachez aussi que, d’ici la fin de l’année 2012, notre diffuseur donne dans l’humour et la fête en rafale, avec Peter MacCleod, Mes Aïeux et les Zapartistes du 21 au 23 décembre, puis Mixmania pour les jeunes vacanciers, le 29 décembre.

Tous les renseignements se retrouvent sur le site [www.odyscene.com] et on réserve en composant le 450-434-4006.