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L’irrésistible rythme

Avec Papagroove

L’irrésistible rythme

Publié le 02/08/2013

La série de concerts en plein air «Place du Village en spectacle» tire bientôt à sa fin. Elle continuera cependant de faire le bonheur de son public fidèle pour deux semaines encore, comme elle l’a fait tout l’été avec des spectacles musicaux aux styles variés. Mardi dernier ne fait pas exception au succès de la série, une foule nombreuse et festive accueillant les invités du jour, la formation Papagroove, composée de dix musiciens. Cuivres, guitares, basse, percussions, claviers et voix s’allient donc pour générer une musique à laquelle il est difficile de résister.

En effet, dès les premières mesures du concert, les pieds et les têtes des spectateurs assis bougent sur le rythme de la musique, leurs mains battent la mesure, les enfants se précipitent devant la scène pour danser. Papagroove porte extrêmement bien son nom, difficile de trouver plus «groovy» que leur «Afro‑funk» métissant rock et funk, soul, jazz et afrobeat. La formation a vu le jour en 2006 et possède deux albums à son actif, We’re not Blind et Civilized Ghetto, dont elle a offert les pièces lors de ce dernier concert avant de se lancer dans une grande tournée canadienne. Le son de Papagroove, solide, cohérent et maîtrisé, a quelque chose de rétro, mais est paradoxalement très actuel. Peut‑être par ses emprunts au rap et au rock, qui se mêlent à des sonorités qui rappellent parfois le disco et le funk, mais c’est beaucoup par les textes socialement engagés que Papagroove s’ancre dans son époque.

Le début du concert est explosif, avec cette longue pièce très dansante, qui réchauffe le public comme pas une. On tape déjà des mains, quelques jeunes danseurs s’agitent déjà sur la piste de danse improvisée. Apprécié du public, le morceau se fond ensuite dans un autre à saveur de rap «old school» aux cuivres appuyés. La troupe ralentit ensuite le tempo pour un détour plus sensuel par le blues, qui fait écrin à la voix ici suave et veloutée du chanteur Sébastien Francisque. Ce dernier, la voix texturée et versatile, dégage une énergie hors du commun, menant sa troupe avec fougue et charisme. Il bouge beaucoup sur scène, semblant intérioriser, absorber le rythme, puis l’exprimer avec tout son corps. Une intro martelée, un rythme ultrarapide et des notes cristallines s’opposent plus tard à une pièce aux cuivres éclatants, presque solennels. Elle se mue en une sorte de reggae lent et sombre, voire lourd, qui se glisse dans un rap scandé en dialogue, dynamique, percussif et percutant. Piano sautillant, rythmes latins, percussions exotiques, le tout s’entremêle parfaitement, témoignant de la polyvalence et de l’habileté des musiciens de Papagroove.

Soyez au rendez‑vous le mardi 6 août prochain, alors que ce concert en plein air promet d’être des plus étonnant. Le spectacle Le beau Danube jaune réunit en effet sur scène une combinaison inusitée, à savoir un virtuose du cymbalum d’origine moldave, un trio de jazz manouche et un quatuor Schrammel viennois. Ceux‑ci vous raconteront en musique un périple inspiré du dernier roman de Jules Verne et par le voyage à vélo de Jean Deschênes le long du second fleuve européen le plus long. Avec l’Ensemble Transatlantik Schrammel, Alexandru Sura et le Trio BBQ.