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Les Respectables: c’est la fête

Sébastien Plante et Les Respectables installent une atmosphère à la fois intimiste et festive au Cabaret de l’église Sacré‑Cœur.

Les Respectables: c’est la fête

Publié le 14/11/2014

C’était la fête, au Cabaret de l’église Sacré-Cœur, alors que Les Respectables enflammaient la petite scène, samedi dernier.

L’atmosphère de la petite salle se fait propice au partage et aux échanges, le leader Sébastien Plante en profitant pour installer une ambiance à la fois intimiste et festive. Lui-même à la guitare et à la voix, il est accompagné du bassiste Stéphane Dussault et du batteur Stéphane Beaudin, pour un concert en formule trio.

La formation, qui célèbre ses vingt‑trois années «au service du rock and roll», propose un spectacle qui rappelle celui proposé en solo par Sébastien Plante, cet été sur la place du Village. Dans cette version allongée et complète, les musiciens offrent (et s’offrent par la même occasion) une généreuse dose de blues, de rock et de reggae, puisant dans leur répertoire propre ou encore celui d’autres groupes les ayant influencés au fil des ans. On apprend aussi sur le parcours des Respectables et les artistes qui les stimulent, on rigole aux anecdotes relatées par Plante.

Décontractés, prenant place sur des tabourets, Les Respectables amorcent la soirée avec Bob Dylan, Like a Rolling Stone saluant la relation privilégiée que le groupe entretient avec la formation de Mick Jagger. En effet, Les Respectables ont assuré la première partie des Stones en 2003 au Centre Bell, réalisant ainsi un rêve de longue date. Outre Dylan et les Rolling Stones, on peut également se régaler de pièces de John Lee Hooker, Jimi Hendrix, Robert Johnson. Des blues langoureux succèdent donc à des rocks psychédéliques, auxquels s’entremêlent des reggaes sensuels et des rythmes latins. Les musiciens naviguent d’un style à l’autre avec l’aisance et le plaisir communicatif de ceux qui ont de l’expérience derrière la cravate.

Les pièces sont riches en textures musicales et rythmes variés, la basse appuyée et bien présente, la batterie d’une précision d’horloger, entourant un Sébastien Plante très en voix. Tous les ingrédients sont ainsi réunis pour une soirée musicale endiablée, rendue encore plus festive par la chaleur du public et sa participation spontanée, enthousiaste.

Les chansons des Respectables ne sont pas en reste au milieu de ces hommages à leurs idoles et les spectateurs en ont plein les oreilles avec Virer le monde à l’envers et ses questionnements festifs, L’argent fait le bonheur et sa finale explosive, La seule chose que tu me dois et sa mélancolie, Ma vie à l’heure et son côté nostalgique.

Les fans entonnent avec joie le refrain d’Amalgame, s’agitent sur Holà décadence et L’homme 7‑Up.

Sébastien Plante débutait le concert en promettant histoires et anecdotes, se réjouissant de la tribune offerte par l’atmosphère intime du cabaret, et dont il profitait surtout en première partie du concert. «Finalement, je raconte moins d’histoires, j’ai surtout envie de jouer», déclare‑t‑il, à un moment donné, avec une pointe d’étonnement dans la voix. Alors Les Respectables jouent et jouent encore, avec toujours autant d’intensité, de maîtrise, de générosité, mais surtout une passion contagieuse.