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Les Imposteures à l’apéro

Les Imposteures c’est Blanche Baillargeon

Les Imposteures à l’apéro

Publié le 26/07/2013

Le jazz manouche est une musique plutôt machiste, puisqu’issu du monde gitan, mais voilà que Christine Tassan et trois complices féminisent le genre jusqu’à l’imposteur avec un «e», en s’imposant dans le style avec toute la fougue nécessaire.

Bienvenue à l’apéro avec les Imposteures et leurs musiques intempestives livrées avec charme et un brin d’humour.

Le quatuor se présentait devant la foule des Beaux lundis avec cette énergie typique au style popularisé par le grand Django Reinhardt, et la réaction de la foule fut instantanée, parce que Christine Tassan s’avère une excellente guitariste et très bonne chanteuse, en plus d’être compositrice, bref une musicienne complète et inspirée.

Elle est accompagnée avec des rythmes soutenus par Lise-Ann Ross, à la guitare, ainsi que Martine Gaumond, au violon, et Blanche Baillargeon, à la contrebasse.

Toutes trois composent et arrangent parfois avec un brin de folie, en confondant notamment dans une même pièce Mission Impossible et Putting on the Ritz et elles traduisent en style manouche de très belles choses, comme La maison sous les arbres.

Imposteures jusqu’à l’identité puisqu’elles sont d’ici et se permettent même de chanter J’aime les nuits de Montréal parmi des choses comme Those were the days et La vie de bohème, de Raymond Lévesque.

En fait, on remarque encore une autre imposture alors que les musiciennes choisissent des pièces très mélodieuses pour adoucir un genre extrêmement rythmique, tout en ajoutant la chanson française aux instrumentations. Le métissage fonctionne à merveille et les Boisbriannais en redemandaient après quatre-vingt-dix minutes de pur plaisir.

La réalité s’embellit de telles impostures et il en résulte une grande créativité servie par d’excellentes instrumentistes et de très bonnes chanteuses.

Le tenor Francesco Verreccia

C’est une grande voix et un chanteur rompu à toutes les scènes que présenteront les Beaux lundis de Boisbriand, le 29 juillet, alors que le ténor Francesco Verrecchia interprètera des airs classiques et populaires sur la petite gloriette du parc Claude-Jasmin.

Vous entendrez du classique comme du matériel original dans une fusion pop et classique que propose le chanteur, lequel est par ailleurs en préparation d’un disque qui devrait s’avérer musicalement relevé, quoique très accessible au simple mélomane.

On se retrouve bien évidemment derrière l’église sise au 305, Grande-Côte, et le tout débute dès 19 h 30, avec le slammeur Samuel Brisebois, en ouverture, qui interprètera P.-S. Étoile filante.