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Les fleurs sculpturales de Mehel

Les fleurs sculpturales de Mehel

Publié le 25/09/2009

Les tableaux que vous pouvez admirer en ce moment dans la galerie de la bibliothèque de Rosemère sont vraiment très esthétiques, fort intéressants dans leur facture picturale et empreints d’une dualité créative qui éclate en beauté comme les fleurs s’ouvrent au soleil. Ils sont de l’artiste Mehel, dont la récente production comprend des grands formats et même des triptyques.

L’artiste a beaucoup voyagé pour trouver ces influences qui la font si intéressante, notamment par l’école de Tokyo, mais aussi à travers les jardins d’Alger dont la mémoire se moule à sa vision nord-américaine.

Ses fleurs sculptées à même un grand tableau à l’huile éclatent en rouge et noir sur des fonds monochromes dépourvus de cadre, afin de laisser le mouvement sortir de la toile. Le geste transparaît de la forme et les fleurs en relief ont une sensualité de chair jusqu’à apparaître sexuées.

Vous aurez donc deviné qu’il s’agit de tableaux articulés autour d’une image en relief dominante que l’on pourrait qualifier de semi-figurative, lesquels œuvres sont d’ailleurs dépourvues de titre afin de ne pas diriger la perception des amateurs, hormis les triptyques qui se nomment Mont cerise et Peu importe le cri.

Ses sculptures peintures sont précisément des techniques mixtes sur toile de masonite; les fleurs sont de pâte Pando et leurs tiges métalliques contribuent à ce volume que couvrent le mortier, l’huile et les pigments. Il s’en dégage une sensualité qui s’avère spirituelle au spectateur attentif à ces formes qui vont en élévation, dans cet irrésistible mouvement qui sort de la toile.

Ce mouvement des tiges et le dessin des branches ne sont pas sans rappeler la configuration du bonzaï et ces formes typiquement japonaises ont une récurrence qui contribue à la signature de cette artiste que l’on voit au sommet de son art, en vertu d’une démarche assumée.

Il faut savoir que Mehel peint aussi des assiettes de grès d’aspect monochrome et des vases de céramique calcinée. Mais c’est sa plus récente production qui vous est présentée par la Ville de Rosemère, et ce, jusqu’au 11 octobre.

La bibliothèque est sise au 339, Grande-Côte, et la salle d’exposition est ouverte aux heures régulières de l’établissement.