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Les 39 marches: parfois confus mais savoureux

Les 39 marches: parfois confus mais savoureux

Publié le 15/03/2013

Adaptée du roman The 39 steps, de John Buchan et du film éponyme d’Alfred Hitchcock, par Patrick Barlow, la pièce Les 39 marches a été créée en 2007, à Londres.

Richard Hannay, un gentleman un peu blasé, est soupçonné du meurtre d’une mystérieuse femme qui lui a révélé l’existence d’un dangereux complot menaçant la sécurité de la Grande-Bretagne. Poursuivi jusqu’en Écosse par les Services secrets, le malheureux tentera de prouver son innocence en essayant de démasquer les traîtres responsables de cette conspiration.

Présentée à Sainte-Thérèse la semaine dernière, la pièce, dans une mise en scène signée Benoit Pelletier, s’est révélée une savoureuse et délirante intrigue d’espionnage. À son service, des comédiens chevronnés, nommément David Savard (Hannay), Diane Lavallée, Martin Drainville et Stéphane Breton qui, sous nos yeux, ont recréé des dizaines de personnages.

Dénudée de tout décor (ou presque) et exempte d’effets spéciaux (à peine quelques éclairages bien sentis et des ombres chinoises), la scène du Théâtre Lionel-Groulx est devenue, tour à tour, grâce à une belle démonstration de la magie de l’art scénique, appartement londonien, gare de train, château d’Écosse et autres. Incontournable, aussi, cette trame sonore, omniprésente et impitoyable régulatrice de temps, autour de laquelle s’est articulé tout le jeu des comédiens. Truffé de clins d’œil et de références québécoises, le texte adapté par Benoit Pelletier comportait aussi son lot de niveaux de langage.

Dans cette histoire burlesque, où tout est décalé, exagéré et absurde, où les comédiens sont constamment sollicités, où les quiproquos abondent et où les portes se déplacent au lieu de claquer, le spectateur est assuré d’en avoir plein la vue. Et au-delà d’une seconde partie un peu confuse et inégale, on retiendra surtout le jeu des comédiens, celui de Drainville en particulier, vers qui les regards convergeaient invariablement.

Quelques dates figurent encore sur le calendrier de la tournée, après quoi la pièce Les 39 marches s’installera tout juillet au Théâtre des Pays-d’en-Haut, à Saint-Sauveur.