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Le tour du chapeau de Marie-Chantal Toupin

(Photo Michel Chartrand)

Le tour du chapeau de Marie-Chantal Toupin

Publié le 17/04/2009

C’était pratiquement soir de fête le jeudi 9 avril dernier, alors que le Théâtre Lionel-Groulx était l’hôte d’un «party» auquel nous conviait la populaire chanteuse Marie-Chantal Toupin.

Un public nombreux, de tous les âges, s’y était donné rendez-vous pour une généreuse dose de rock, de pop et de ballades, inoculée avec beaucoup de cœur et d’énergie par l’artiste au répertoire regorgeant de succès radiophoniques. Émotion et sincérité, gestuelle rock and roll étudiée, bisous soufflés au public, tout était réuni pour ce concert bien ficelé, dont la recette sied à merveille à Marie-Chantal Toupin, laquelle réussit un véritable tour du chapeau en s’adressant tant aux enfants qu’à leurs parents ou à leurs grands-parents. D’ailleurs, les nombreux produits dérivés font foi de ce souci de n’oublier personne, les slips coquins jouxtant les t-shirts pour fillettes et les livres autographiés.

Toutefois, avant de prendre d’assaut le plateau, Marie-Chantal Toupin est précédée sur scène par l’auteur-compositeur-interprète Christian Sbrocca, son «coup de cœur», comme elle le dit elle-même sur la bande préenregistrée d’où elle nous le présente de vive voix. Au piano ou à la guitare, Sbrocca nous offre des pièces ambiantes teintées d’électro. Ses textes se font poétiques et mélancoliques, chantés avec douceur ou puissance, de sa voix au grain particulier. Volubile, à l’aise sur scène, il s’attire bien vite la sympathie du public qui salue chaleureusement sa performance. En seconde partie de spectacle, Marie-Chantal Toupin fait durer le suspense en retardant son entrée. Sur une intro musicale, elle apparaît du fond de la scène, tout de noir vêtue, et prend la place qui lui revient, empoignant avec détermination son pied de micro. Accueillie à grand renfort de cris et d’applaudissements, elle amorce le concert avec À distance, pièce titre de son plus récent album, interprétée avec intensité et sérieux, d’une voix puissante et maîtrisée, solidement appuyée par l’orchestre. Visiblement heureuse, dans son élément, la chanteuse arpente l’espace scénique, envoie la main, échange des clins d’œil complices avec les spectateurs et les musiciens.

Comme un homme, Maudit bordel, Comment j’pourrais te l’dire, Soirée de filles, Toé c’est moé, les succès s’enchaînent pour la grande joie du public qui prend plaisir à chanter bien fort. Toujours sollicités, les spectateurs sont constamment appelés à se lever, à crier, selon des formules bien établies des concerts du genre. Des segments plus doux, plus introspectifs en côtoient d’autres résolument rock (particulièrement les reprises de Rock and Roll de Led Zeppelin et J’ai vu de Niagara, suivi de sa propre J’veux que tu saches), voire blues ou même country (avec Lac Éthier). Avec des mots et des inflexions bien à elle, l’artiste nous raconte l’amour sous toutes ses coutures, démontre combien la cause environnementale lui tient à cœur, exprime la force de son caractère. Dégageant une belle attitude positive, elle sait nous communiquer beaucoup d’espoir en l’amour, en la vie et en la nature.