logo journal nord-info
icon journal
featuredImage

Photo Christian Asselin – Debbie Lynch-White et le réalisateur de La Bolduc, François Bouvier.

GalleryImage1

Photo Christian Asselin – Tom Fermanian et Louis Desjardins, du Cinéma Pine et du restaurant Le Spago, de Sainte-Adèle, étaient heureux de présenter la première de La Bolduc.

GalleryImage2

Photo Christian Asselin – Debbie Lynch-White ou La Bolduc.

GalleryImage3

La comédienne voulait prendre un selfie dans le cellier du restaurant Le Spago.

Le rôle d’une vie pour Debbie Lynch-White

Publié le 16/04/2018

C’est dans le confort douillet et acoustique du Cinéma Pine, à Sainte-Adèle, que les médias de la région étaient invités, le 5 avril, à assister à la première du film La Bolduc, mettant notamment en vedette l’actrice Debbie Lynch-White. Celle-ci a répondu à nos questions à cœur ouvert.

Accessible et d’une simplicité remarquable, celle que le Québec a appris à connaître, mais surtout à aimer pour le rôle marquant qu’elle a campé dans Unité 9 nous attendait, en compagnie du réalisateur de La Bolduc, François Bouvier, de l’autre côté de la côte Morin… dans le cellier du restaurant Le Spago, à l’abri des nuisances sonores.
«Il faut que je prenne un selfie», a lancé d’emblée la comédienne en tenant son portable à bout de bras, aussi surprise que le journaliste de se retrouver parmi ces grands crus. Une fois ce moment pour le moins bizarre immortalisé, c’est avec passion qu’elle a parlé de son rôle de Mary Bolduc dans La Bolduc, et de la façon dont elle s’est préparée à transposer à l’écran ce personnage plus grand que nature qui a égayé, de ses chansons, les foyers québécois dans les années 20 et 30.
«J’avais la chance d’avoir beaucoup de ressources à ma disposition, tels des livres qui m’ont beaucoup aidé à la connaître. Il y a aussi sa fille, Fernande, avec qui j’ai discuté et qui m’a montré beaucoup de photos d’elle. J’ai aussi visité le musée à son sujet, à Newport, en Gaspésie, avant d’entreprendre le tournage», a relaté Debbie Lynch-White qui dit s’être également énormément inspirée de l’œuvre musicale de Mary Travers, dite La Bolduc, pour se préparer à la jouer sur grand écran.
«C’est le seul endroit où j’avais accès à sa voix pour m’inspirer parce qu’il n’existe aucune entrevue filmée ou audio d’elle. Son anthologie musicale m’a donc permis de sentir, à travers sa voix, son énergie, son plaisir, son côté engagé, son humour taquin».
Nancy Prévost
Inconnue ou presque avant 2011, Debbie Lynch-White a vu sa vie transformée et son immense talent exposé au grand public lorsqu’elle est apparue pour la première fois dans la télésérie Unité 9.
Dans le rôle de l’IPL Nancy Prévost, malgré son air antipathique, elle a su se faire aimer des téléspectateurs. Selon elle, c’est sa façon d’aborder ce personnage qui lui a attiré cet élan d’amour.
«Que l’on joue des gentils ou des méchants, il faut les aimer. Il faut trouver par où on les prend et leurs failles. Avec La Bolduc, j’ai tout de suite eu de l’empathie pour elle. Je l’ai aimée dès le départ, et ce fut la même chose pour Nancy».
Jamais Debbie n’aurait pensé que sept ans plus tard, elle se retrouverait dans un long-métrage à jouer une personnalité mythique de l’histoire du Québec… et à chanter elle-même ses ritournelles, parce que oui, c’est bien elle que l’on entend dans le film interpréter les grands succès de La Bolduc.
«Il y a des choses qu’on ne contrôle pas dans ce métier, mais je fais partie des privilégiées en ce moment. On ne sait toutefois jamais combien de temps ça dure. Pour l’instant, c’est super et j’essaie de faire honneur à la confiance qu’on me donne».
Contrairement à d’autres acteurs, comme Joëlle Morin, par exemple, qui a eu la chance de rencontrer Alys Robi avant de reprendre ses traits à l’écran, Debbie Lynch-White n’a évidemment pas eu cette opportunité, La Bolduc étant décédée d’un cancer en 1941, mais si elle l’avait eue…
«Si j’avais pu la rencontrer, je lui aurais demandé si elle avait des regrets ou s’il y a des choses qu’elle aurait faites différemment. Mais au-delà de tout ça, je l’aurais juste prise dans mes bras, serrée fort et je lui aurais dit merci».
La Bolduc est présentement à l’affiche dans la plupart des cinémas du Québec.