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Photo Claude Desjardins

Ils posent fièrement en présence du Saint-Joseph à la hache.

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Photo Claude Desjardins

Plutôt que de copier les maîtres européens, Joseph-Olindo Gratton donnait à ses statues religieuses le visage de ses contemporains.

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Photo Claude Desjardins

Les deux anges, également prêtés par le MMAQ, non loin du

Le retour du Saint-Joseph d’Olindo Gratton

Publié le 22/05/2019

Si vous trouvez qu’il a l’air d’un gars de Sainte-Thérèse, vous n’êtes sans doute pas loin de la vérité puisque la statue de Saint-Joseph qu’on peut observer au Musée Joseph-Filion, depuis peu, est l’œuvre momentanément rapatriée du sculpteur Joseph-Olindo Gratton, lequel avait résolument pris ses distances avec une certaine manière européenne de représenter (pour ne pas dire copier) les «saintes figures».

Nous vous avions parlé du Saint-Joseph à la hache, il y a un peu plus d’un an, alors que la Société d’histoire et de généalogie des Mille-Îles (SHGMI) venait d’apprendre que cette sculpture en bois peint, initialement installée à l’intérieur de l’oratoire Saint-Joseph du Collège Lionel-Groulx, en 1888, et dont on avait perdu la trace depuis le début des années 1960, faisait partie, depuis 1987, de la collection Jean-Marie Gauvreau du Musée des maîtres et artisans du Québec (MMAQ), à Saint-Laurent.

À ce moment, Pierre Leclerc, membre de la SHGMI, avait entrepris des démarches afin de rapatrier l’objet en question. Au MMAQ, on a tendu l’oreille et l’on a fini par accepter de prêter la statue le temps d’une saison, laquelle fut inaugurée le week-end dernier. Avec le Saint-Joseph à la hache, le public pourra également admirer deux anges qui trônaient à la même époque dans la chapelle du séminaire de Sainte-Thérèse (autre gracieuseté du MMAQ) et prendre le temps de visionner un diaporama retraçant la carrière du sculpteur thérésien né en 1855 et décédé en 1941. «C’est une occasion unique de voir des œuvres de Gratton» , fait très justement remarquer Pierre Leclerc.

Plus est, le Thérésien Olindo Gratton, qui fut l’un des statuaires les plus importants de son époque, fera l’objet d’une conférence prononcée par Jacques Bourgeois, ce mercredi 22 mai à 19 h à la Maison Lachaîne sise au 37, rue Blainville Ouest à Sainte-Thérèse. Cette conférence, présentée en collaboration avec la Ville de Sainte-Thérèse, lance une programmation qui en compte deux autres, le 9 octobre (Le petit train du nord) et le 6 novembre (L’apport économique des femmes, de la découverte du Canada à la Confédération).

Les artéfacts du Domaine Garth

Autre exposition temporaire, celle-ci porte le titre Les artéfacts du Domaine Garth: la vie à Spring Valley Farm et nous raconte l’histoire de la plus vaste ferme bourgeoise de la région, dont il subsiste la superbe maison et l’écurie en pierre, toutes deux situées sur la Grande-Côte, à Lorraine.

Des photos inédites provenant de l’album de la famille Garth vous permettront d’apprendre davantage sur ceux et celles qui y vécurent, de 1826 à 1957. Quantité d’artéfacts seront également exposés, dont plusieurs ont jailli du sol lors de fouilles archéologiques amateurs. «À cette époque, le service de récupération des déchets n’était pas organisé comme aujourd’hui et beaucoup de propriétaires possédaient leur propre dépotoir» , indique Christian Charron, responsable du musée, pour expliquer la provenance de ces objets qu’on verra pour la première fois.

L’exposition permanente

Évidemment, ce musée, qui fut autrefois la maison et l’atelier du forgeron Joseph Filion, tient une exposition permanente à ce sujet. On y parle de son illustre propriétaire, mais on fait également une place à deux autres personnages de l’histoire régionale, le facteur d’orgues Joseph Casavant (par qui l’industrie du piano est arrivée à Sainte-Thérèse) et de l’ancien maire de la paroisse Thérèse-De Blainville, John Tapp, qui opéra un zoo et un musée sur un terrain aujourd’hui situé à Blainville.

La SHGMI a 80 ans

À noter que la Société d’histoire et de généalogie célèbre cette année le 80e anniversaire de sa fondation, un organisme qui a donc vu le jour en 1939, à l’initiative du curé de la paroisse Sainte-Thérèse-d’Avila, Edmond Lacroix, et de quelques notables, dont Lionel Bertrand, Philippe Labelle et J.-L. Blanchard.

Le Musée Joseph-Filion est situé au 6, rue Blainville Ouest à Sainte-Thérèse et ouvre ses portes au public le dimanche après-midi. À compter du 19 juin et jusqu’au 11 août, on pourra y accéder du mercredi au dimanche, de 9 h à 17 h. Pour information: 450 434-9090 ou info@shgmi.ca.