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Le chœur en fête

Sous la direction de Mathieu Bourret

Le chœur en fête

Publié le 12/06/2015

Faire partie d’un groupe qui partage sa passion, s’unir dans un but commun, travailler d’arrache-pied jusqu’à l’obtention du résultat souhaité, le tout avec cœur, enthousiasme et une pincée d’orgueil… Monter un spectacle annuel avec son équipe ou sa troupe, c’est tout cela et plus encore, des souvenirs qui se construisent, enveloppés par un esprit de solidarité à toute épreuve et un sentiment de fierté, l’impression de faire partie de quelque chose d’important.

L’ayant vécu à plusieurs reprises durant mes nombreuses années de patinage artistique, j’ai pu me reconnaître sans peine dans les membres de l’Ensemble vocal Alternatim, lequel présentait son concert Tant qu’on aura de l’amour les 30 et 31 mai dernier à la salle Pierre-Legault.

On sentait bien la fébrilité et l’émotion dans l’air, alors que le rideau s’ouvre sur l’imposante chorale, comprenant pas moins de 29 sopranos, 18 altos, 9 basses et 7 ténors. Pour l’occasion, les choristes ont brisé la tradition du noir et blanc classique, arborant des blouses colorées tout à fait dans le ton de l’été qui commence. Sous la direction dynamique de Mathieu Bourret, l’Ensemble vocal Alternatim est également accompagné de musiciens en chair et en os. En effet, piano, basse, guitare, batterie, violon, violoncelle et, parfois, un saxophone, un tambourin ou un ukulélé live viennent enrober les harmonies vocales des choristes dans un tout organique et cohérent. Sous le thème de l’amour, celui de soi-même, des autres et du chant, mais aussi du partage, les choristes veulent nous mettre un baume sur le cœur par le biais de leur répertoire varié. Ils passent en effet allègrement de l’univers de Stromae à celui de Plume Latraverse, ou encore de celui d’Adele à celui de Jacques Brel, pour ne nommer que ceux-là, car sont également au rendez-vous des pièces de Michel Rivard, Gilles Vigneault et Félix Leclerc en medley, Yves Duteil, Ima, ou encore Louis-Jean Cormier, Jean-Pierre Ferland et Gerry Boulet. Et j’en passe encore.

C’est donc toute la gamme des émotions qui est ici explorée par l’Ensemble vocal Alternatim, qui s’en donne visiblement à cœur joie, ses membres se balançant au rythme de la musique ou participant avec un plaisir évident aux mises en scène étoffant certaines chansons. Le monde est virtuel, de Serge Fiori, par exemple, illustre par des jeunes filles masquées isolées par leurs téléphones cellulaires, l’emprise et l’impact de la technologie sur nos relations interpersonnelles. Quelques membres ont également l’occasion de briller dans des duos ou des solos, notamment sur De la main gauche, où Stéphanie Bouchard met en valeur sa voix claire et puissante comme les cuivres. Mélanie Major s’illustre quant à elle sur Une chance qu’on s’a, à laquelle elle prête sa voix douce et maîtrisée. Même le directeur musical Mathieu Bourret y va d’un solo, interprétant La chanson des vieux amants. Le spectacle se termine sur un Medley Soleil qui achève de réjouir un public rassasié de chansons, le cœur en fête.