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Le charme d’Andrea Lindsay

(Photo Pierre Latour)

Le charme d’Andrea Lindsay

Publié le 23/07/2010

Ceux qui n’ont pas pris le risque de braver la pluie n’auront pas eu la chance d’entendre la chanteuse franco-ontarienne Andrea Lindsay, mardi dernier, sur la Place du village, qui a littéralement emberlificoté son petit auditoire.

Les nuages, ces mal élevés, ont donc craché sur la scène tout juste avant la représentation, ce qui aura fait fuir plus de la moitié des spectateurs qui fréquentent habituellement la série de spectacles térésiens. Toutefois, malgré le petit crachin qui perdurait pendant le spectacle, la foule s’est progressivement densifiée tandis que les premiers arrivés remontaient le capuchon et que d’autres ouvraient le parapluie.

Mais tous sont restés jusqu’à constituer une foule intéressante pour une chanteuse ravissante.

Partie en France sur un coup de tête et devenue francophone sur un coup de cœur, la jeune femme écrit depuis lors des textes très poétiques qu’elle rend avec un charme désarmant, jusqu’à épouser Gainsbourg dans Le poinçonneur des lilas. La jeune femme de raconter combien cette chanson est un Everest de difficultés pour une anglophone. Allez lire le texte en pensant à la musique et vous constaterez l’immense complexité syntaxique, même pour un francophone.

Il faut savoir que la jeune femme a une formation en chant classique et que son association avec Éric Graveline, avec qui elle produira son tout premier disque intitulé Les sentinelles dorment, sera déterminante dans son cheminement artistique.

Chez nous, elle se présentait sur scène avec Julie-Odile Gauthier-Morin au violoncelle, Benoit Rocheleau à la batterie et au trombone, et surtout Jean-Philippe Bouffard aux claviers, lequel agit aussi comme directeur musical. Rajoutons que la belle joue de la guitare et de la mandoline de façon toute simple et parfaitement efficace.

Semble-t-il que c’est à douze ans et dans une soirée karaoké qu’elle a chanté pour la première fois et sa timidité apprivoisée s’est de toute évidence muée en charme, parce que la foule était visiblement entichée de la jeune femme tant pour ses chansons, que pour ses commentaires.

Elle n’a ni le charisme ni l’énergie d’une Marie-Mai pour remplir le Centre Bell, mais son charme sera tout aussi atemporel que celui d’une Jane Birkin.

Bien évidemment, on voulait entendre Dans les yeux de Marie, mais chaque chanson de la belle valait l’écoute, et ce, malgré la pluie.