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L’autre <em>Guerre des tuques </em>à l’Académie Ste-Thérèse

La directrice générale de l’Académie Ste-Thérèse Rose De Angelis

L’autre Guerre des tuques à l’Académie Ste-Thérèse

Publié le 07/12/2015

Vrai, on vient d’en faire un film en 3-D qui marche très bien (un million de dollars aux guichets la première semaine!), sachez que La Guerre des tuques est une œuvre qu’il est aussi possible de porter à la scène, un projet déjà fort avancé à l’Académie Sainte-Thérèse, puisque les premières représentations auront lieu samedi prochain.

La fébrilité était d’ailleurs palpable, au département des arts de l’institution, vendredi dernier, non seulement parce que l’échéance approche, mais surtout parce qu’on y accueillait Roch Demers, le producteur de ce classique québécois tiré de la série de films pour enfants Contes pour tous.

M. Demers, qui avait donné son aval à ce projet d’adaptation scénique, y était pour voir l’avancement des travaux et visiter les différents plateaux du département coordonné par l’enseignante Brigitte Prévost, à la tête d’une véritable troupe qui, en plus de fournir les acteurs et les actrices, dispose de ses ateliers de décors, d’accessoires et de costumes, de ses classes de musique et de multimédia, bref, tout est fait sur place, de la conception à la confection, du projet de spectacle à l’exercice public.

La Guerre des tuques

Si vous débarquez tout juste de la planète Mars, sachez que La Guerre des tuques raconte l’histoire d’un groupe d’enfants qui décide de passer les vacances des fêtes en jouant à la guerre. Deux clans s’affrontent alors, à coups de balles de neige, dans une lutte sans merci qui débouche sur une issue pacifiste, un événement impromptu ralliant finalement les belligérants.

Cet événement, qui porte une charge émotive considérable, c’est la mort de la chienne Cléo, ensevelie sous la neige lorsque le fort s’effondre, un incident qui sonne aussitôt la fin des hostilités. «Si on me parle encore de La Guerre des tuques après 30 ans, c’est justement à cause de cette scène-là, racontait Roch Demers aux jeunes de l’Académie Ste-Thérèse. C’est cette scène-là qui donne toute sa profondeur au film.»

C’était aussi la scène que redoutait plus que tout l’enseignant et metteur en scène Patrice Noël, quand il était lui-même enfant et qu’il se repassait continuellement le film . «J’ai fini par briser le ruban parce que je n’arrêtais pas de le reculer pour dire à Cléo de ne pas retourner dans le fort», se rappelle celui-ci. Qu’arrivera-t-il à Cléo, dans cette adaptation qu’il dirige? Impossible de le savoir.

Un peu d’histoire

La seule certitude que nous ayons, en fait, c’est que, quelque part, dans le spectacle, un personnage s’écriera : «Qu’allons-nous faire?», une réplique-fétiche qui, non seulement figure sur le macaron associé au spectacle, mais qui se retrouve obligatoirement dans chacune des productions de l’Académie Ste-Thérèse depuis le début de cette aventure scénique lancée il y a 20 ans. Une réplique qui arrive au cœur de l’intrigue et qui en prépare le dénouement.

C’était alors l’idée de Brigitte Prévost qui proposait d’engager les élèves (l’institution accueille ceux de la 6e année du primaire à la 5e du secondaire) dans un projet multidisciplinaire (arts plastiques et médiatiques, musique, art dramatique, danse et improvisation) qui permettrait de visiter une œuvre littéraire classique, de s’y plonger, de l’étudier et de la comprendre suffisamment pour se prêter collectivement au jeu de l’adaptation scénique.

Prix d’entrée : une denrée non périssable

Parmi les objectifs du projet figure également un volet communautaire, alors que tout ce déploiement d’énergie créatrice converge vers une action caritative récurrente, toujours au profit de la banque alimentaire Moisson Laurentides.

C’est là que le public est sollicité puisqu’on lui demande tout simplement de troquer son billet d’entrée contre une denrée non périssable. Chaque année, nous dit-on, on en recueille environ 5 000 unités qui sont remises à Moisson Laurentides.

À noter que deux représentations de La Guerre des tuques sont prévues le samedi 12 décembre, à 10 h et 13 h, dans la grande salle de l’Académie Ste-Thérèse, Campus Jacques-About, au 425, rue Blainville Est à Sainte-Thérèse.