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La situation actuelle d’Odyscène

La situation actuelle d’Odyscène

Publié le 06/01/2012

En ce qui concerne la situation actuelle de ce qui fut Initiascène, puis le Théâtre Lionel-Groulx, tout récemment rebaptisé Odyscène, il faut analyser l'organisme intermunicipal sans but lucratif dans la perspective de la récente crise économique.

Notre diffuseur régional se dirige vers un troisième déficit appréhendé.

Le conseil d’administration présidé par Serge Dion regroupe des agents des municipalités comme de la Commission scolaire, mais aussi de la SODET, avec Normand Beaulieu à la vice-présidence. Le Collège Lionel-Groulx a aussi un siège au conseil, tout comme la Chambre de commerce et d’industrie Thérèse-De Blainville.

«Nous avons connu un ralentissement de l’achalandage de nos salles à l’automne. Mais il y a eu un redressement en décembre qui nous a permis d’équilibrer notre budget», d’expliquer celle que l’on avait repêchée à la suite de ses succès au Parc équestre de Blainville.

Par ailleurs, dans le contexte de la négociation de la convention collective, les salaires des techniciens ont été gelés. Ceux-ci rechignent notamment sur l’utilisation de la main-d’œuvre étudiante, tout en exigeant un rattrapage à hauteur de 15 %.

Il faut savoir qu’une cinquantaine de personnes trouvent un emploi chez Odyscène, qui est en compétition avec Laval où l’on diffuse 350 jours par année.

La négociation est donc bloquée et la suite des choses ne fait plus de doute. «On ira en arbitrage et ils verront bien qu’on ne fait pas suffisamment d’argent pour payer autant», affirme Manon Fortin.

On se souviendra que sa direction avait été lancée par la rénovation de l’auditorium du collège Lionel-Groulx. Or, toutes ces années plus tard et avec l’expérience acquise, l’administratrice nous surprend par son analyse. «C’était une erreur. Il aurait fallu laisser la salle au Collège, qui en aurait peut-être réduit la taille, et construire là où se trouve maintenant le CLSC», pense-t-elle.

En 2007, cette expérience acquise en diffusion et la connaissance de notre région suburbaine ont amené Manon Fortin à collaborer, à titre de futur gestionnaire,  au projet de construction d’une salle multifonctionnelle de quelque 350 places dans le Faubourg Boisbriand. La pelletée de terre est prévue pour 2013.

La difficulté du moment tourne autour des stationnements de cette nouvelle salle classique qui sera dotée d’une mécanique de scène ultramoderne, ce qui pourrait faire passer la facture de 10 M$ à 14 M$ selon le scénario qui sera retenu. Mais le projet demeure sur les rails et il faudra un bon aiguilleur.

«Il est là, le bassin», d’indiquer celle qui s’en va au milieu d’une belle odyssée pour relever de nouveaux défis. «Et on parle d’un nouveau DIX30 à Mirabel. Il faudra se positionner», de nous avertir la gestionnaire.