logo journal nord-info
icon journal
Jouer dehors avec Vincent Vallières

Vincent Vallières partage avec les élèves de la formation musicale intensive de l’école Alpha un beau moment de complicité sur scène.

Jouer dehors avec Vincent Vallières

Publié le 01/06/2012

Les abords du marécage Tylee, à Rosemère, se sont vus animés par une toute autre faune que celle qui les parcourt d’habitude.

En effet, dans le cadre du projet écocitoyen Tylee…Marécage enchanté, l’auteur-compositeur-interprète Vincent Vallières s’est allié aux élèves de la formation musicale intensive de l’école Alpha pour offrir deux concerts en plein air.

L’évènement, qui avait lieu le wee-kend des 26 et 27 mai dernier, proposait entre autres des visites guidées du marais, des conférences sur sa biodiversité et la projection d’un film.

Troncs tortueux, feuilles s’agitant doucement dans la brise et chants d’oiseaux aquatiques servent donc d’arrière-plan au spectacle Le monde tourne fort de Vincent Vallières. Ce dernier est précédé sur scène par les élèves en musique de l’école Alpha. Aux violons, à la flûte ou en chorale, ils impressionnent par leur concentration et la justesse de leur performance. Du folklore à la musique classique, en passant par Metallica et les Pirates des Caraïbes, c’est à un petit voyage qu’ils nous convient, avant de nous offrir une jolie surprise lors du rappel. La tête d’affiche de la soirée se joint en effet à eux pour livrer Le temps passe, appuyé par les jeunes violonistes et choristes dans un beau moment de complicité.

De retour sur scène après un bref entracte, Vincent Vallières est accueilli chaleureusement par le public Rosemérois, alors qu’il amorce le concert avec Le monde tourne fort. Aux mots douloureux de cette dernière, il oppose bientôt ceux, teintés d’un espoir lumineux de En attendant le soleil.

Bien détendus, totalement dans l’ambiance d’un concert en plein air, Vincent Vallières, le guitariste André Papanicolaou, le batteur Simon Blouin et le bassiste Michel-Olivier Gasse promettent un spectacle «à la bonne franquette». Le rythme est en effet décontracté, les interventions parlées sous le signe d’un humour familier, à l’instar des interactions entre les musiciens.

Bref, l’atmosphère est à la fête et le public ne se fait pas prier pour danser et battre spontanément la mesure. Et c’est un départ se fait dansante, alors que Le temps est long est plus rock, avec sa guitare lourde et son solo décapant. Passage presque obligé, Vincent Vallières aborde l’actuel conflit étudiant pour introduire La toune à Gasse, estivale et décontractée. Changement de cap avec une Manu aux accents amers, racontant la fin de l’amour en toute franchise, sans fioritures, puis une Époque d’opinions impressionnante par son flot de mots ininterrompu. On est une fois de plus ému par la simplicité, la justesse des mots des chansons d’amour de Vallières, L’amour traînait au coin de la rue et On va s’aimer encore, qu’il offre en toute fin de concert, exprimant des sentiments immenses sans grandiloquence, sans mélodrame, avec des mots qui sont proches de nous.

On célèbre ensuite Février, «dédiée à tous les enfants qui courent dans le stationnement», d’une manière festive à saveur rigodon, avant d’être soufflé par le country rock endiablé de Au bord de l’eau. Les réconfortantes Sortir du bois et Café Lézard, sont saluées avec chaleur, alors que le concert s’achève sur la très rock Ok on part, puis sur un présent de Vallières aux élèves de l’école Alpha, avec lesquels il se dit honoré d’avoir partagé la scène, sa toute première pièce écrite en français, Faut que tu fesses fort