Bien qu’elle n’ait pas été couronnée grande gagnante de la 47e édition du Festival international de la chanson de Granby, ce prix ayant été remis à Caroline Savoie, l’interprète Joanie Roussel de Sainte-Thérèse peut être fière de son parcours en Estrie.
À la suite de sa prestation en finale de ce prestigieux concours, le 29 août, elle s’est vue remettre quatre prix, soit le prix Réseau centre qui lui donnera l’occasion de se produire en vitrine au Forum annuel du Réseau en mars 2016, le prix «Coup de cœur» RADARTS qui lui permettra d’offrir une prestation  à la FrancoFête d’Acadie en novembre 2016, le prix Réseau Ontario lui donnera l&#8217;opprtunité de se produire dans le cadre de Contact Ontarois 2017, et le prix Étoile Stingray qui permet à Joanie de mettre la main sur la bourse de 3000 $ qui lui est associée.

Joanie Roussel repart de Granby avec quatre prix

En sillonnant le Sentier des artistes sous un soleil radieux, le Chalet des citoyens lui-même et la maison Limoges-Perron, qui abritait les tableaux de la présidente d’honneur Marlène Vachon, les amateurs d’arts visuels ont pu visiter les kiosques de chacun des peintres présents, discuter avec eux, les regarder travailler ou encore se procurer les œuvres de leurs artistes favoris.
Car c’est ce que permet justement ce genre d’événement, vitrine exceptionnelle pour les exposants et lieu d’échange et de découvertes menant parfois au véritable coup de cœur artistique. Rassembleur, éclectique, le Symposium de peinture de Bois-des-Filion réunit en effet des artistes de tous âges, de tous les milieux et de tous les styles.
D’un kiosque à l’autre, on peut ainsi apprécier le réalisme d’un portrait, le mouvement ou la géométrie d’un tableau abstrait, les couleurs éclatantes animant une œuvre naïve, la lumière vaporeuse baignant un paysage impressionniste, des références à la culture populaire dans un pop-art nouveau genre. Chaque spectateur y trouve ainsi son compte, en plus de profiter d’un contact direct et convivial avec les artistes présents. Ces derniers se montrent d’ailleurs chaleureux et accessibles, souvent humbles et discrets, préférant laisser leur art prendre toute la place.
À l’issue de cette fin de semaine dédiée à la peinture et aux rencontres, entre artistes et visiteurs, mais aussi entre artistes de tous horizons, plusieurs prix sont distribués afin de souligner le travail des participants au symposium. Après des allocutions de Marlène Vachon, présidente d’honneur, Mario Laframboise, député de Blainville, et Gilbert Guérette, en remplacement du maire Paul Larocque, tous saluant la variété et la qualité des œuvres exposées, de même qu’exprimant leur gratitude envers les artistes impliqués, c’est à Ginette Gagné-Stoklosa, conseillère municipale et présidente du comité des arts et de la culture, que revient la tâche de remettre les prix.
Ainsi, Diane Lussier et Doris Genest remportent respectivement les 3e et 2e places pour le prix Choix du public. Ce dernier est remis à Claude Tousignant, pour ses scènes de cafés ou de rues et ses paysages urbains aux  couleurs à la fois rabattues et lumineuses, peuplés de personnages. Ce prix, qui consiste à l’achat de toiles par la  ville de Bois-des-Filion, une participation à une exposition à la maison Limoges-Perron lors des journées de la culture, ainsi qu’un certificat cadeau pour le restaurant le Fin palais lui est remis, de même qu’à Sophie Quenneville, qui remporte quant à elle le prix Choix de la Ville. On apprécie son travail délicat de la lumière et de la perspective dans les paysages réalistes et détaillés qu’elle propose à l’huile.
Enfin, le prix Choix des artistes (achat de toiles par la municipalité) est accordé par ses pairs à Diane Lafond, pour ses toiles expressionnistes modernes inspirées de l’humain ou de la nature, où se mêlent mouvement, textures et couleurs.

Symposium de peinture de Bois-des-Filion: Coups de cœur et découvertes

Si c’est le cas, vous savez qu’ils sont jeunes et barbus (sauf pour la saxophoniste et le batteur, qui sont jeunes, certes, mais…), que leur musique, fraîche, pétillante et festive, tient pour l’instant sur deux albums, dont le dernier, intitulé Viva l’Évolution, est à l’origine d’une tournée qui leur a valu une cinquantaine d’engagements depuis avril 2014.
C’est donc un spectacle éminemment rodé qui attend le public, lequel pourra choisir entre Le soir débranché (version acoustique) et Le soir branché (version électrique) mais, de l’avis du chanteur et compositeur du groupe, Hugo Paquette-Ravary, il serait plus avisé d’assister aux deux représentations. «Que tu sois ou non un fan du groupe, ça te permettra de mieux connaître et de vraiment comprendre l’essence des Babins», exprime celui-ci en rappelant que le groupe, formé à Saint-Jérôme avec son frère Vincent, en 2010, puise abondamment dans le terreau du rock, du soul, du jazz et du blues.
«On ne se dit jamais qu’on va faire tel ou tel style. En général, j’arrive avec une chanson composée à la guitare, version feu de camp, et chacun y va de sa contribution. On décortique la chanson, on discute et, pour la version finale, ce n’est pas toujours facile mais, en bout de ligne, on écoute celui qui a la plus grande gueule ce jour-là!», raconte le chanteur, dans un sourire.
Les 8 Babins (ils sont sept, six sur la photo et plus personne ne sait pourquoi on a choisi ce nom) ont entre 24 et 28 ans et leur musique porte les préoccupations de cette génération, avec des textes qui expriment une certaine angoisse devant le temps qui passe, l’issue de la vie, le conformisme et «l’évolution», qui n’est pas nécessairement perçue comme une chose très positive, d’où cet appel pressant à faire la fête comme s’il n’y avait guère de lendemain.
«On s’accroche à la vingtaine, c’est vrai, mais avec le temps, on s’inquiète moins», postule Hugo Paquette-Ravary en ajoutant que cette maturité nouvelle (pensez, l’un des Babins embrassera bientôt la paternité) transpirera certainement sur le prochain album, tant sur le plan des textes que de la musique. «Ce sera toujours rock et funky, mais ce sera un peu plus assis, plus soul et groovy», explique-t-il.
Chose certaine, les 8 Babins sont absolument en phase avec la mouvance musicale actuelle au Québec. Ils sont les dignes héritiers de Mononc Serge, Jean Leloup, Plume, Mes Aïeux (eh oui, pour les harmonies vocales) et surtout Les Colocs, la comparaison qui revient le plus souvent et avec laquelle Hugo commence à faire la paix. «Je n’ai jamais pensé à faire du Coloc, dit-il, mais c’est sûr que ce groupe-là a marqué mon imaginaire, comme d’autres groupes ici et aux États-Unis.»
Outre Hugo Paquette-Ravary (guitare et voix principale), son frère Vincent (batterie et voix), le groupe mise sur les talents conjugués de Jérémy Sigouin (guitare et voix), Simon Éthier (basse et voix) Karyne Gingras (saxophone), Mathieu Forget (le petit nouveau, qui n’est pas sur la photo officielle et qui tient l’autre saxophone) et Benoit Aumont-Lefrançois (percussionniste et amuseur de foule).
Sachez que le St-Graal est une brasserie artisanale située au 32, rue Turgeon, à Sainte-Thérèse, et que les deux spectacles sont prévus à 21 h, les 4 et 5 septembre. Pour la billetterie, il faut passer par [epasslive.com].

Les 4 et 5 septembre à Sainte-Thérèse: Les 8 Babins et Viva l’Évolution