Subtil, sensible et touchant ? Probablement! Serein? Pas tout à fait. Hilarant? Absolument! Jean-François vieillit et l’expérience l’oblige à évoluer. Il est maintenant conscient de sa propre fragilité. Dans ce spectacle, il doit régler ses comptes avec la vie avant que la vie ne le rattrape&#8230; Jean-François Mercier séduit son public avec la véhémence qu’on lui connaît. Fidèle à lui-même, il demeure gras et sexe à souhait, tout en étant plus réfléchi. Comment dire? Dorénavant, Jean-François tourne sa langue sept fois dans votre bouche avant de parler…
Pour ce one-man-show, Jean-François Mercier s’est entouré de Guy Jodoin à la mise en scène et de François Avard à la script-édition. Billetterie au [www.odyscene.com].

Jean-François Mercier en supplémentaire au Théâtre Lionel-Groulx le 1er octobre

Deux de nos grandes icônes de la chanson country célèbrent cette année 40 ans d&#8217;une profonde amitié. Pour marquer le coup, Renée Martel et Patrick Norman unissent enfin leur voix sur disque et sur scène en présentant l&#8217;album Nous. Ils seront de passage au Théâtre Lionel-Groulx, le 30 septembre à 20 h, afin de nous présenter ce spectacle unique. Unis par leur passion musicale, il y a plusieurs années que les deux grands artistes souhaitent concrétiser le projet d&#8217;offrir un album de chansons originales au public. Avec la collaboration du réalisateur et arrangeur Éric Goulet la thématique de l&#8217;album s&#8217;est dessinée naturellement; celle de l&#8217;amitié, de la tendresse et de l&#8217;amour qui unit le duo. Accompagné de cinq musiciens, la tournée “Nous” est présenté exceptionnellement que pour une série de quelques spectacles au Québec. Billetterie : [www.odyscene.com].

Patrick Norman et Renée Martel en spectacle au Théâtre Lionel-Groulx

Écrite en 2001, traduite par Terje Sinding et adaptée à la sauce québécoise par Reynald Robinson, L’épreuve du feu a été confiée à la metteure en scène Véronique Côté qui dit avoir été bousculée, dès la première lecture, par ce texte qui provoque, dit-elle, une vive sensation d’inconfort, par cette pièce mystérieuse qui ne donne pas ses clés d’emblée.
Il s’agit, pour la forme, d’un huis-clos qui nous amène à la rencontre de huit personnages, poussés tour à tour à la confession, à nous révèler, par la voie du monologue, leur passé trouble et troublant.
«Ce sont des aveux qui se font dans une sorte de spirale qui mène à la confession. Une manière de déplier la pensée tout en gardant cette pensée active», illustre la metteur en scène en signalant que, bien que la violence ne soit contenue que dans le texte, elle y est à ce point exacerbée pour justifier un petit avertissement : nous serons secoués, nous aussi, si bien que la chose ne devrait pas être proposée à une jeune public. Nous voilà prévenus.
Les concepteurs… et l’inconfort
Cet inconfort dont il est question plus haut aura manifestement marqué le travail des concepteurs qui, chacun leur tour, lors de la conférence de presse annonçant ce premier spectacle de la saison, ont unanimement confié que la densité du texte les avait guidés vers les sentiers de l’épuration et de la sobriété.
C’est ainsi que le scénographe Anthony Ratté a imaginé un décor évoquant l’atmosphère aseptisée et combien étouffante des salles d’interrogatoire. Pour ajouter à la sensation d’étouffement, la scène occupera un espace restreint qui sera encerclé par le public.
Rien ne brillera, non plus, du côté des accessoires et des costumes imaginés par Catherine Pinel, qui a dessiné des tenues réalistes et contemporaines, avec la volonté avouée d’amener le public à s’identifier aux personnages et à partager leur inconfort.
Le supplice de la goutte (une forme de torture d’origine chinoise, dit-on) a par ailleurs inspiré la conceptrice des éclairages, Annie Parent, qui nous en livrera sa version lumineuse, dans l’utilisation alternative des néons et des projecteurs qui (c’est l’effet souhaité) nous feront constamment passer du confort à son contraire.
Enfin, pour Étienne Fournier, chargé de créer l’environnement sonore du spectacle, le défi du non-lieu s’est rapidement posé et, pour le relever avec subtilité, dit-il, il s’est employé à échantillonner des bruits de salle pour les retravailler, les modifier, lui aussi pour suggérer une atmosphère inconfortable, des sons qui seront pratiquement imperceptibles parfois. «Je risque de jouer avec votre perception du silence», a-t-il annoncé.
Coordonnées
L’épreuve du feu sera présentée au Studio Charles-Valois du Collège Lionel-Groulx, du 11 au 14 octobre. Les billets sont en vente à la billetterie du Cabaret BMO Sainte-Thérèse, au 57, rue Turgeon. Information : 450-434-4006.