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In Paradisium

(Photo Yves Déry)

In Paradisium

Publié le 23/02/2010

Ce fut certes l’un des meilleurs spectacles de danse diffusés par le Théâtre Lionel-Groulx, mais aussi le plus triste, puisque In Paradisium, produit par la compagnie Coleman Lemieux, samedi dernier, était précédé de l’annonce du décès de Suzie Paquette.

L’artiste et femme d’affaires, puisqu’elle tenait deux écoles de danse, à Boisbriand et Terrebonne, est décédée subitement la semaine dernière des conséquences d’une rupture d’anévrisme, à l’âge de 49 ans.

C’est avec émotion et un trémolo perceptible dans la voix que la directrice Manon Fortin soulignait cette lourde perte pour notre théâtre régional, en début de présentation, puisque Suzie Paquette était une grande partenaire de la série Danse.

Nous avons par ailleurs appris que sa générosité déborde désormais son temps de vie, puisque six personnes ont pu bénéficier de son don d’organes. Elles s’ajouteront à ses deux mille élèves, ainsi qu’à toutes celles qui doivent beaucoup à cette femme dont le nom perdurera à travers ses écoles.

On a donc assisté à cette prestation qui s’ouvrait avec Fifteen Heterosexual Duets, du chorégraphe James Kudelka, dans une atmosphère de recueillement qui a sans doute bénéficié à la quinzaine de duettistes qui nous ont littéralement éblouis en première partie, pour conclure sous un tonnerre d’applaudissements.

C’est tout à fait dû au hasard, mais la chorégraphie à neuf danseurs qui titrait le spectacle est justement inspirée de la mort comme état transitoire, ou acte final, et elle fut certes le moment fort de la seconde partie.

Il faut savoir que le chorégraphe James Kudelka est reconnu comme l’un des plus doués en ballet classique et que ses motifs récurrents comme ses gestuelles découpent bien les chorégraphies, souvent en tableaux très esthétiques sur des moments forts. Les portés sont ingénieux, au sol comme en élévation, et la troupe est de toute évidence en pleine possession de tous les aspects de ce spectacle qui a connu un quart de siècle d’évolution, puisque créé en 1983.

Les musiques étaient de Ludwig Van Beethoven, Gavin Bryars et Michael J. Baker; les costumes de Denis Lavoie, Paul-André Fortier, Denis Joffre et Jane Townsend, et le tout était placé sous les éclairages de Pierre Lavoie, JPT et Nicholas Cernovitch.

Lizt Alfonso Dance Cuba, le 28 février

Il s’agira d’un spectacle de danse à grand déploiement, ce dimanche 28 février, alors que les 17 danseuses et six musiciens de Lizt Alfonso Dance Cuba, d’influences jazz cubaines et espagnoles via le flamenco, monteront sur la grande scène du Théâtre Lionel-Groulx.

On dit des danseuses que leur unité est exceptionnelle alors que ce spectacle triomphe partout autour du monde. Les critiques s’enflamment unanimement sur le passage de la troupe de La Havane que notre diffuseur ajoute à sa programmation. Vous n’avez qu’à passer via le [www.theatrelg.com], ou encore composer le 450-434-4006 pour obtenir davantage de renseignements, comme pour réserver.

Pour conclure, il ne faut pas croire que la danse sortira de la programmation du Théâtre Lionel-Groulx l’an prochain, mais sa promotion sera encore plus difficile pour notre diffuseur, sans l’appui de Suzie Paquette, qui en était l’alma mater.