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<em>Il était une fois… sur les bancs d’école</em>

Gilles Charron, président de la Société d’histoire et de généalogie des Mille-Îles, en compagnie de l’artiste peintre Pauline Des Groseillers, devant quelques toiles de sa collection.

Il était une fois… sur les bancs d’école

Publié le 14/02/2012

La Galerie d'art de Blainville revêt présentement, et jusqu'au 19 février, des allures de classe d'école d'antan grâce à l'exposition Il était une fois... sur les bancs d'école.

C’est une fenêtre ouverte sur le système d’éducation qui prévalait dans le Québec des années 1900 à 1968 et un retour dans un passé pourtant pas si lointain grâce à la collection d’artéfacts rassemblés pour l’occasion: manuels scolaires, pupitres et photographies d’époque.

Cette exposition est le fruit d’une collaboration entre le Comité d’histoire de Blainville, la Société d’histoire et de généalogie des Mille-Îles et le Musée Joseph-Filion. «Cette exposition a demandé une recherche poussée dans les archives de la Ville, aux archives de la Commission scolaire de la Seigneurie-des-Mille-Îles et auprès des citoyens. Ces recherches ont notamment permis d’avoir une meilleure compréhension de l’éducation prodiguée dans la paroisse Sainte-Thérèse-de-Blainville dans la première moitié du siècle dernier», a indiqué, lors du vernissage, le maire de Blainville, François Cantin, dont la mère a fréquenté l’école de rang de Saint-Guillaume, une petite municipalité située près de Drummondville.

Pauline Des Groseillers

À cette exposition s’ajoutent les toiles peintes par Pauline Des Groseillers, une artiste peintre de Saint-Jérôme qui a consacré deux années de sa vie à reproduire les écoles de rang du Québec, soit à partir de photographies d’archives ou grâce à ses propres photographies prises dans des conditions pas toujours idéales, comme cette photographie de l’école de rang des Éboulements, dans Charlevoix, qu’elle se rappelle avoir prise accroupie sous un sapin. De sa collection de 47 toiles, une vingtaine ornent les murs de la Galerie d’art de Blainville pour l’occasion.

«J’ai toujours été fascinée par ces petites écoles. Petite, j’ai moi-même fréquenté l’école de rang de l’Abitibi. Marcher deux milles avec les pieds gelés pour me rendre à l’école, j’ai connu cela», relate cette enseignante aujourd’hui retraitée.

Au-delà des petites maisons qui faisaient office d’école, c’est aussi tout l’aspect religieux qui les englobait qui est mis en lumière par le travail de Mme Des Groseillers. «C’était une époque où les gens croyaient qu’ils étaient des pèlerins sur la terre. La plupart des écoles avaient d’ailleurs des clochetons et des croix», souligne-t-elle, signes de l’omniprésence de la religion à cette époque.

Par son travail, Mme Des Groseillers souhaite ainsi rendre hommage aux maîtresses d’école de l’époque qui travaillaient dans des conditions souvent difficiles, et aux parents aussi, qui ont fait de gros sacrifices pour envoyer leurs enfants à l’école. «Je voulais reconnaître leur travail. C’est ma façon de leur dire merci», a-t-elle terminé, la voix empreinte d’émotion.

L’exposition se poursuivra jusqu’au 19 février selon l’horaire suivant: jeudi et vendredi, de 18 h et 21 h, samedi et dimanche, de 10 h à 17 h. L’entrée est gratuite. Des visites de groupes peuvent également être organisées, sur rendez-vous. Pour ce faire, il suffit de composer le 450-434-5275.

Constamment à la recherche d’archives, d’informations ou de photographies relatives à l’histoire de Blainville, le Comité d’histoire de Blainville, par le biais de son coordonnateur, Martin Rodgers, invite les citoyens à composer le 450-434-5206, poste 5109, ou par courriel à martin.rodgers@ville.blainville.qc.ca.