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Haute voltige et raffinement à l’honneur avec Les Acrobates chinois

Les Acrobates chinois

Haute voltige et raffinement à l’honneur avec Les Acrobates chinois

Publié le 27/04/2015

De passage au Théâtre Lionel-Groulx, à Sainte-Thérèse, jeudi soir dernier, Les Acrobates chinois ont ravi leur public avec des prouesses dignes de leur réputation internationale.

C’est effectivement de la grande visite qu’accueillaient les spectateurs des Basses-Laurentides, à l’auditorium du collège Lionel-Groulx. La troupe d’acrobates créée par le gouvernement chinois, à la fin des années 1950, s’est fait une belle renommée en parcourant le monde.

 

Cinquante ans plus tard, les acrobates des nouvelles générations n’en demeurent pas moins fidèles à l’esprit de performance initiale.

 

Constituée d’une vingtaine d’acrobates, la troupe actuelle se promène dans une quarantaine de pays où elle présente un spectacle d’une dizaine de numéros combinant acrobaties, danse et arts martiaux. On dit d’ailleurs à travers les branches que les créateurs du Cirque du Soleil ont jadis été bien inspirés par Les Acrobates chinois.

 

La mise en scène de chacun des numéros est recherchée, se ralliant sur une synchronisation parfaite. L’effet est charmant et cet élément n’est pas anodin puisque les numéros incluent chaque fois au moins une dizaine d’acrobates. Et comme l’exprimeraient nos grand-mères: «Y sont tous pareils. C’est ça qui est beau!»

 

Les spectateurs ont ainsi assisté à une série de numéros fort jolis et minutieusement exécutés, quoiqu’un peu classique dans la distribution des rôles, ceux attribués aux garçons étant plutôt des performances physiques tandis que l’on reconnaît la grâce des ballerines à chaque exhibition des jeunes filles.

 

Outre ce détail, on ne peut qu’admirer le talent des jeunes acrobates dont plusieurs semblent à peine sortis de l’adolescence. Leur souplesse lors des numéros d’équilibristes laisse deviner un long entraînement.

 

Les jeunes filles ont produit un élégant numéro de danse, tout en finesse, avec leur ombrelle tournoyant sur elle-même. Charmant.

 

Du côté des garçons, il ressort davantage de jongleries et les pas de danse exécutés y sont nettement plus contemporains.

 

Destiné à un public familial, le spectacle inclut aussi quelques notes de légèreté. Le numéro des grenouilles jouant à la corde à danser est assez amusant. Revêtus d’un costume vert aux longues jambes, les garçons-grenouilles s’amusent à travers les cordes tournantes. Sympathique.

 

En deuxième partie, le public a découvert l’immense souplesse des acrobates. L’une d’entre elles l’a prouvé en exécutant différentes figures d’acrobatie de haute voltige sur un long linge rouge, un savant mélange de talent artistique et de gymnastique. Superbe, fascinant.

 

Sur une valse de Strauss, les jeunes filles déguisées en abeille ont effectué une danse synchronisée en portant de fines assiettes sur la tête. Un numéro où le talent n’a d’égal que la délicatesse.

 

Les garçons ont donné un très bel aperçu de leur adresse physique dans un numéro mettant à l’honneur le cerceau qu’ils ont franchi avec succès malgré les étages qui s’ajoutaient.

 

Bref, le Cirque du Soleil n’a pas tout inventé. Avant, il y a eu la National Chinese Acrobats. Et l’école située dans la région de Hunan forme encore aujourd’hui des milliers d’acrobates qui s’illustreront à travers le monde comme la vingtaine d’artistes en tournée actuellement.