L’ouvrage compte 169 pages et s’ouvre sur un fort joli poème qui relate la naissance d’une «enfant du péché», à la Miséricorde. Suivra, au fil des chapitres écrits au «je» autobiographique, le récit d’une vie ordinaire, celle d’une femme qui, comme plusieurs parmi nous, a grandi au Québec en traversant les années 1960 et les décennies qui suivirent, jusqu’à aujourd’hui.
Comme un album photo, chaque histoire, qui tient sur deux ou trois pages, capte un moment de vie (la rougeole, la bénédiction paternelle, un déménagement, le premier émoi amoureux, une balade à vélo, un revers de fortune, etc.) dont la trame narrative repose sur les réflexions personnelles de l’auteure, qui boucle le tout en offrant un recueil de nouvelles.
C’est que, initiée à l’écriture très tôt par sa mère, Ginette Lévesque a tâté de tous les genres et nous les sert généreusement dans ce deuxième opus dont une bonne partie des profits engendrés par les ventes sera versée à l’Association pulmonaire du Québec (APQ).
Sa famille maternelle, apprend‑on dans le livre, a été durement touchée par la silicose. Son grand-père et ses deux fils, tout comme des dizaines de travailleurs du village de Saint-Rémi-d’Amherst, sont décédés de cette maladie contractée dans les mines de silicate d’alumine, dans la première moitié du siècle dernier, alors que les mesures destinées à les protéger étaient à peu près inexistantes. La maladie y a fait tant de ravage que Saint-Rémi a momentanément été affublé du nom de «Village des veuves».
Ainsi, Ginette Lévesque veut honorer la mémoire de ces travailleurs, d’abord en supportant les actions de l’APQ, mais elle souhaite aussi qu’un monument à la mémoire des victimes de la silicose soit érigé au cimetière de Saint-Rémi-d’Amherst.
Vous pouvez la supporter dans cette quête en vous procurant son livre, au coût de 20 $. Vous pouvez d’ailleurs le commander sur le site Web de l’APQ, au [www.pq.poumon.ca].