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Frédérique Dufort avant tout

(Photo Michel Chartrand)

Frédérique Dufort avant tout

Publié le 16/03/2010

Petite, elle était gênée, mais déjà ingénieuse. «Pour cacher ma timidité, je jouais à l’extravertie. Finalement, j’aime beaucoup m’exprimer», lance la jeune Boisbriannaise aujourd’hui âgée de 14 ans. Fascinée à l’époque par la télévision et le jeu des comédiens, Frédérique Dufort (celle qui donne vie au personnage de Dalie, dans Tactik, une émission jeunesse diffusée à l’antenne de Télé-Québec depuis 2008) débute dans le métier à l’âge de 7 ans. «Ma grand-mère connaissait quelqu’un qui connaissait quelqu’un… C’est comme ça que j’ai commencé», lance-t-elle tout bonnement.

Les yeux pétillants et le sourire généreux, Frédérique Dufort démontre aussi un flot de paroles abondant et une énergie surprenante. Sans compter la maturité qui accompagne ses propos. «J’ai 14 ans et je travaille depuis 7 ans. C’est la moitié de ma vie!», s’exclame-t-elle. Étudiante en 3e secondaire, à l’Externat Sacré-Cœur, à Rosemère, Frédérique réussit, malgré ses deux à trois journées de tournage hebdomadaires et autant de jours consacrés aux répétitions, à maintenir une moyenne académique générale de 89 %. «J’ai une amie fantastique, Mylène-Audrey, qui m’aide en me rapportant les notes de cours. Mais heureusement, j’ai toujours été bonne à l’école», concède tout de même celle qui a déjà manqué trois semaines d’affilée à l’école en raison de ses tournages.

Une seule Frédérique, deux vies

Justement, comment fait-elle pour exceller partout? «Je fais ce que j’aime. Les textes sont parfois difficiles à apprendre, mais ma récompense, c’est de tourner. J’aime tellement ça», relate-t-elle. Reste qu’avec un horaire aussi chargé, faut-il s’étonner que Frédérique ressente parfois une envie pressante de relaxer? «C’est sûr que ça me passe par la tête. Il y a des matins où je resterais bien couchée», confie-t-elle.

Cette pensée, cependant, est rapidement balayée du revers de la main sitôt ses tournages évoqués. «J’aime le produit final. J’aime pouvoir me regarder et trouver les points à améliorer. Je suis horriblement critique envers moi-même», ajoute-t-elle.

Frédérique Dufort, c’est aussi une jeune fille capable de séparer sa vie en deux: d’un côté, il y a sa vie professionnelle, de l’autre sa vie privée, avec ses études, certes, mais aussi ses amis, sa famille et son petit frère Philippe. «Philippe est autiste. Il est tout le temps souriant et très affectueux. C’est mon amour, mon petit bébé», explique-t-elle. C’est pour Philippe d’ailleurs qu’elle s’implique auprès de la Société autisme Laurentides et du Grand McDon.

Sera-t-elle comédienne toute sa vie? «Je ne sais pas. Peut-être que j’aurai envie d’explorer autre chose aussi, comme l’écriture, le journalisme. J’adore lire. Peut-être qu’un jour j’écrirai un roman?», lance-t-elle.

D’ici là, Frédérique Dufort, au-delà de ses personnages et de ses tournages, entend bien demeurer une jeune fille de son âge, qui joue au hockey dans la rue avec son ami d’enfance, qui va au cinéma de temps en temps et qui aime jaser jusqu’à tard dans la nuit quand ses copines viennent dormir chez elle.