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Frédéric Latreille

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Avec La Chance des Irlandais, Frédéric Latreille lance Les Chroniques du Canal Lachine.

Frédéric Latreille et le principe d’Archimède

Publié le 03/12/2018

En panne d’inspiration? Glissez-vous dans un bain chaud pour y lire Steinbeck ou l’auteur de votre choix! Chose certaine, la méthode s’est révélée particulièrement efficace pour Frédéric Latreille, qui a fait un Archimède de lui-même sans savoir qu’il en résulterait un cycle romanesque intitulé Les Chroniques du Canal Lachine.

C’est ainsi qu’il raconte les choses, Frédéric Latreille, prof d’histoire à l’école secondaire Jean-Jacques-Rousseau, à Boisbriand. «J’ai écrit toute ma vie, des poèmes et des chansons surtout» , précise le bassiste qui touche quelques autres instruments (batterie, piano, guitare). Il avait bien pondu quelques nouvelles qui ont pris le chemin du tiroir et ne songeait pas vraiment à se mettre au roman, jusqu’à ce fameux soir, il y a déjà trois ans. Il avait alors 37 ans.

«J’étais en train de lire, dans la baignoire, et j’étais resté bloqué sur une page parce qu’il y avait plein d’idées qui me venaient en tête. Je me suis rhabillé, je me suis installé à l’ordinateur et je me suis mis à écrire… pendant un an et demi» , raconte l’auteur qui, pendant cette période, a produit quatre romans, dont le premier, intitulé La Chance des Irlandais, lance les Chroniques du Canal Lachine, un clin d’œil à l’un de ses auteurs favoris, Michel Tremblay.

Une histoire d’amitié

Frédéric Latreille, qui a grandi non loin de cet arrondissement du sud-ouest montréalais (il est natif de Ville-Émard), y installe l’action de ce premier roman qui nous mène à la rencontre de deux adolescents irlando-montréalais qui se lient d’amitié malgré tout ce qui les oppose. Le premier, Eamon Jovanovski, artiste en herbe (comme son créateur, il est musicien et projette d’écrire un roman), est bien loin de l’univers de Tom Murphy, qui baigne plutôt dans le sexe, la drogue et le punk rock. Eamon, animé par des valeurs d’entraide et de respect, sera toujours là pour sortir Tom du pétrin. Leurs routes se sépareront puis se croiseront à nouveau dans ce bouquin qui fait 288 pages et qui sera suivi de cinq autres titres.

«Leur amitié vient du fait qu’ils se complètent, exprime l’auteur, à propos de ses deux personnages. Eamon est un peu jaloux de la vie de Tom, qui a du succès avec les filles. Tom, de son côté, envie Eamon qui fera manifestement son chemin dans la vie.»

De fait, on suivra les deux protagonistes jusque dans leur vie de jeunes adultes (entre 16 et 24 ans). Eamon poursuivra ses rêves d’écriture et recherchera l’amour, tandis que Tom peinera à trouver sa place dans la société. Il optera finalement pour l’armée, combattra en Afghanistan et reviendra au pays, où il retrouvera son ami.

Effet miroir

«Le premier tome est basé sur Eamon, alors que le deuxième raconte la même histoire, mais cette fois du point de vue de Tom» , annonce Frédéric Latreille qui vient tout juste de déposer son manuscrit (intitulé La Loi de Murphy) chez l’éditeur ontarien BookLand Press. Cet effet miroir, nous dit l’auteur, permet de mieux comprendre certains événements survenus dans le premier roman. «Il y a de nombreux rebondissements, ajoute-t-il, se retenant de trop en dire, de peur de gâcher la surprise de lecteurs éventuels. En fait, je résumerais ça avec une phrase de John Lennon: la vie, c’est tout ce qui t’arrive quand tu es occupé à faire autre chose.»

Il consentira tout de même à nous dire que les prochains bouquins nous feront connaître les origines de Tom Murphy, par le biais de son grand-père que nous retrouverons dans les années 1950, et de son père, quelque part dans les années 1970, pour finir avec l’arrivée massive des Irlandais à Montréal, vers le milieu du XIX siècle.

À noter que vous trouverez votre exemplaire de La chance des Irlandais dans différentes librairies de la région (Carcajou, Librairie Sainte-Thérèse) de même que sur Amazon et Indigo.

 

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