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Frédéric Lapierre: …d’amours

(Photo Yves Déry)

Frédéric Lapierre: …d’amours

Publié le 26/03/2010

…d’amours, voici le titre du tout dernier spectacle de lecture publique présenté par l’écrivain Frédéric Lapierre et la comédienne Johanne Marie Tremblay, un spectacle en mouvance que nous avons écouté avec bonheur en compagnie des habitués des soirées Au coin du feu, du Comité culturel de la Ville de Sainte-Thérèse.

C’était donc vendredi dernier, à la Maison Lachaîne, que nous retrouvions des textes notamment tirés du recueil de nouvelles intitulé Le Banc, de Frédéric Lapierre, mais aussi quelques nouveautés colligées dans La Fin de la peur, un deuxième essai de l’écrivain dont nous vous faisions récemment une critique enthousiaste.

Les deux recueils ont été produits à compte d’auteur et c’est aussi via sa compagnie baptisée Petite tortue topiste que l’auteur produit ces soirées littéraires, lui qui s’avère parallèlement cinéaste animateur de Ciné-Groulx ainsi qu’auteur et réalisateur de Romain et Juliette, un court métrage nominé aux Jutras en 2001.

Rappelons à nos lecteurs qu’une première soirée du genre nous avait été proposée avec quatre narrateurs sur scène et il faut reconnaître que la livrée en duo ne pouvait donc pas s’avérer aussi dynamique, mais que l’on a cependant pu assister à une plongée davantage personnelle de la part de l’écrivain.

Cette formule duettiste aura par ailleurs permis à la comédienne Johanne Marie Tremblay d’imposer une vision nouvelle à travers le jeu et l’interprétation, notamment dans la finale de Une rencontre, un texte tiré de La Fin de la peur qui prenait une toute nouvelle dimension par la force de son jeu.

Une telle soirée de lecture confère donc une tout autre vie à l’écriture et c’est avec ravissement que nous avons vu ces textes se moduler en fonction de l’interprétation, tout comme il était étonnant de retrouver le Voyage à la mère et Le Pays des oreilles molles dans un nouveau contexte.

Il eut d’ailleurs été intéressant de voir comment un exercice de déconstruction lexicale comme La Fille du forgeron aurait survécu en lecture, mais on comprend son auteur d’avoir évité un travail qui aurait pu détonner, en brisant l’homogénéité d’une livrée profonde dans son fondement comme à travers son interprétation, quelque chose comme un spectacle réussi.
… d’amours était donc une variation sur l’affection pour un conjoint, une mère ou un animal, peu importe, dans la mesure où cet affect s’animait de mots empreints d’une belle poésie narrative pour emballer une expérience de vie riche et dense.

Il était heureux de savoir que ces lectures publiques nous reviendront fort probablement la saison prochaine, avec le soutien du Théâtre Lionel-Groulx et la collaboration du Comité culturel. La formule comme la date restent toutefois à définir et vous pouvez compter sur votre journal pour en témoigner, dès que le tout se précisera.