Tout juste avant que le groupe ne monte sur scène, le maire Paul Larocque s&#8217;est adressé aux gens, soulignant «notre combat quotidien en faveur de notre culture et notre langue». Évoquant le thème de la Fête nationale 2015 (Huit millions d&#8217;étincelles), M. Larocque a rendu hommage à l&#8217;une de nos étincelles, Jacques Parizeau, décédé ce mois de juin. «M. Parizeau a contribué à faire du Québec une société moderne. Son héritage est important. C&#8217;est lui qui a tracé notre voie. Je souhaite que son étincelle embrase tout le Québec!», a-t-il lancé à une foule réceptive.
Son message a aussi trouvé écho auprès des Loco Locass. «Les jeunes doivent apprendre et comprendre à quel point Jacques Parizeau à fait du Québec ce qu&#8217;il aujourd&#8217;hui!»
Le groupe a ensuite enchaîné pendant plus d&#8217;une heure ses plus grands succès pour terminer, sans surprise, par la fameuse Libérez-nous des libéraux, qui remonte à 2004, avant de faire place aux traditionnels et très beau feu d&#8217;artifices.
La première partie de la soirée avait été assurée par Marianne Bel, une jeune auteure-compositrice-interprète.
Aucun incident
L&#8217;émeute survenue en 2012 étant encore fraîche dans la mémoire des organisateurs, la soirée de la Fête Nationale à Bois-des-Filion s&#8217;est déroulée sous haute surveillance, alors qu&#8217;agents de sécurité et policiers circulaient en grand nombre sur le site. «Aucun débordement, ni incident n&#8217;a été enregistré, si ce n&#8217;est une seule interpellation», a résumé le porte-parole de la Ville de Bois-des-Filion, Jean Goulet, au lendemain de la soirée.
Ce dernier se réjouit également de la participation de nombreuses familles aux activités d&#8217;après-midi : jeux gonflables, animation et atelier de maquillage. «Malgré la pluie qui est tombée à l&#8217;heure du souper, c&#8217;est un beau succès», a-t-il conclu.
L&#8217;édition 2015 de la Fête Nationale constitue probablement une des dernières soirées à grand déploiement de la Ville de Bois-des-Filion compte tenu du parachèvement de l&#8217;autoroute 19 qui viendra amputer une partie de la place du Millénaire. Dans la foulée du projet, la Ville a tout de même demandé au ministère des Transports du Québec (MTQ) de réduire son emprise afin de conserver un espace public. Plus restreint, cet espace afficherait une capacité d&#8217;accueil de 1 000 personnes.

Fête nationale à Bois-des-Filion: Loco Locass salué par 3 000 personnes

C’est le cœur léger, fière d’avoir été sélectionnée parmi les 24 demi-finalistes, que Joanie montera sur la scène du mythique Palace de Granby, le 21 août prochain, cette même scène où des artistes tels Isabelle Boulay, Linda Lemay, Pierre Lapointe et Jean Leloup, pour ne nommer que ceux-là, ont été couronnés avant elle.
«Je suis déjà gagnante d’avoir atteint cette étape en compagnie de 23 auteurs-compositeurs», a lancé d’emblée Joanie qui, à titre de demi-finaliste, aura notamment l’opportunité de participer à des ateliers ainsi qu’à des formations en lien avec le développement de sa carrière, en plus d’assister à une quinzaine de conférences reliées au marché actuel de l’industrie du disque et du spectacle.
«Ce festival est une école en soi. Il nous aide à définir quel artiste on est vraiment, à faire un avec nous-même en tant qu’artiste», a ajouté celle qui a impressionné les juges en auditions avec ses interprétations de Au nom des frustrés de Linda Lemay, Trop forte de Maurane et La Voix humaine de Catherine Major, trois chansons qui correspondent bien à son style musical et qu’elle interprètera d’ailleurs à nouveau en demi-finale.
Elle n’a pu s’empêcher
C’est par un heureux hasard que Joanie s’est inscrite au Festival international de la chanson de Granby, elle qui, en se rendant à Granby pour une séance de photos avec le photographe officiel du festival, Bertrand Duhamel, a alors appris qu’on y acceptait aussi les interprètes. 
Sollicitée de toute part et jouissant déjà d’une certaine notoriété depuis sa dernière participation à La Voix, au printemps de 2014, elle aurait pu laisser les concours de côté, mais celui de Granby occupe une place particulière dans son cœur.
«Après deux saisons de La Voix, a raconté Joanie, je m’étais dit que c’en était assez des concours, mais c’était un rêve de petite fille de participer à celui de Granby. J’en entends parler depuis toujours.»
La grande finale du festival aura lieu le 28 août. Le grand gagnant méritera une bourse de 10 000 $, un mentorat accompagné d’un fonds de développement de carrière de 25 000 $ en plus de son laissez-passer pour la tournée Granby-Europe qui se déroulera en mars et avril 2017. Au total, plus de 140 000 $ en prix seront remis.
Soulignons qu’outre le concours de chant, le Festival présente également une programmation étoffée qui s’échelonnera du 19 au 29 août et qui mettra entre autres en vedette Alex Nevsky, porte-parole de cette 47e édition et lui-même demi-finaliste en 2009.
Pour consulter l’horaire détaillé : [ficg.qc.ca].

Joanie Roussel est demi-finaliste à Granby

Il était attendu. Depuis plusieurs années, l’administration Cordato tentait d’avoir sa présence sur la scène de la Fête nationale. Et les Boisbriannais ont saisi cette invitation comme l’opportunité unique d’assister à un spectacle en plein air de ce géant de la musique québécoise, qui célébrait son 71e anniversaire de naissance justement au lendemain de cette célébration que l’on nommait jadis la Saint-Jean-Baptiste.
Un âge qui a de quoi surprendre lorsqu’on voit Charlebois sur scène, tant ce dernier parait en forme. Dès 21 h, celui-ci a investi la scène avec une énergie digne de sa réputation et qui ne l’a quitté qu’au dernier refrain, vers 22 h 40. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ancienne vedette de l’Osstidcho prend son temps pour vieillir.
Pareil pour ses chansons qui franchissent admirablement la frontière du temps. Il faut dire que l’artiste Charlebois s’en est principalement tenu à ses œuvres phares: celles décloisonnées et déjantées, sur fond de joual. Enfin, presque.
D’entrée de jeu, Charlebois a présenté sa célèbre Dolorès, suivie de Fu man chu, accompagné de ses neuf musiciens, dont trois instrumentistes aux cuivres. Avec une orchestration aussi complète, l’artiste Charlebois ne pouvait qu’offrir le meilleur de lui-même.
C’est ainsi qu’ont défilé les titres qui ont fait sa renommée jusque dans les vieux pays. Entremêlant son époque post-californienne psychédélique, avec California, Conception et Lindberg, celles nettement plus centrée sur le Québec, avec Mon pays, ce n’est pas un pays, c’est une job, Entre deux joints et Miss Pepsi, et la troisième, plus pop, mais qui a laissé de beaux tubes comme J’t’aime comme un fou et Je rêve à Rio. À cette liste, se sont ajoutés bien sûr d’autres titres.
Évidemment, un spectacle de Robert Charlebois ne serait pas tout à fait complet sans Je reviendrai à Montréal et Ordinaire, deux de ses plus belles œuvres qu’il a offertes à la toute fin du spectacle.
Mais une fin sans rappel n’étant pas une fin, aussi s’est-il empressé de revenir Tout écartillé à la demande fort expressive du public, qui s’était dégourdi le pied danseur depuis quelques chansons et souhaitait visiblement poursuivre le pas.
Après 50 ans de carrière, l’artiste ne semble pas encore prêt pour la retraite de la scène. Son plaisir d’y être est évident.
Charlebois restera toujours Charlebois: une bête de scène, un parolier irrévérencieux, un musicien que l’on distingue parmi les autres.
Le spectacle a été suivi d’un superbe feu d’artifice, ce qui a joliment complété cette soirée magique en bonne compagnie.