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Emmanuel Bilodeau humoriste

Le comédien et dorénavant humoriste Emmanuel Bilodeau donnait son spectacle en rodage à l’église Sacré-Cœur.

Emmanuel Bilodeau humoriste

Publié le 30/04/2013

Le comédien n’en était pas à sa première performance en humour, il s’est même distingué lors d’un Festival Juste pour rire avec un numéro qui devenait un spectacle présenté en rodage, vendredi dernier, à l’église Sacré-Cœur.

Le numéro que vous avez peut-être vu, lors de la présentation des trophées Artis, dimanche soir dernier, nous avait été donné en avant-première dans une «livrée» tout à fait dans le ton annoncé, ainsi que la manière maintenant connue d’Emmanuel Bilodeau sur scène.

C’est un spectacle extrêmement verbeux. Oui, mais c’est de l’humour, me direz-vous. Oui, mais c’est Emmanuel Bilodeau, donc verbeux à la puissance dix. C’est aussi un spectacle pas clair, selon le comédien lui-même.

Bref, c’est un spectacle pas tout à fait prêt. Oui, mais c’était en rodage, me direz-vous. Le comédien, et pourquoi pas humoriste, avouait d’ailleurs avoir raté tous les punchs et on cherchait un peu la mise en scène.

La grande qualité de ce spectacle, c’est que le fond correspond parfaitement à la forme: un spectacle pas clair rendu de façon confuse avec des propos incohérents, mais qui arrive toutefois à faire du sens et à trouver son public, que l’on imagine par ailleurs féru d’improvisations et de performances de jeu.

Il est important pour l’humoriste de se composer un personnage et Emmanuel Bilodeau le possède pleinement ce raconteur chaotique aux multiples lapsus, dont l’esprit saute d’un sujet à l’autre en gardant un fil narratif extrêmement tendu.

Remarquez que le résultat pourrait beaucoup vous plaire, puisque l’assistance semblait très intéressée au flot de paroles anecdotiques, mais sans toutefois s’esclaffer à aucun moment, les rires étant plutôt en sourdine.

Il est certain que l’humoriste trouvera plus facilement ses repères avec le temps, mais une mise en scène resserrée permettrait aux blagues de faire leur effet et à l’humoriste de prendre ses rires.

La nervosité d’Emmanuel Bilodeau était perceptible en ouverture de spectacle, mais l’assistance était de toute évidence avec lui et ouverte à son offre. Il ne fait nul doute que le temps jouera en faveur de ce nouvel humoriste, dont il faut souligner l’originalité.

 

Wagner, le 2 mai, puis Rousseau, le 5 mai.

L’enfant terrible de l’humour Guillaume Wagner sera sur les planches du Théâtre Lionel-Groulx le 2 mai, et il reste encore des places pour le spectacle de Stéphane Rousseau le 5 mai.