logo journal nord-info
icon journal
Dany Bédar: l’amour dans tous ses états

Dany Bédar a donné le coup d’envoi des Soirées branchées, au cabaret de l’église Sacré-Cœur.

Dany Bédar: l’amour dans tous ses états

Publié le 18/10/2012

Le cabaret de l’église Sacré-Cœur reprend du service, cet automne. En effet, sa petite salle propice aux concerts intimes recevait Dany Bédar pour inaugurer la nouvelle saison des Soirées branchées qui débutait le 13 octobre dernier.

Un public considérable se massait devant la scène, impatient d’accueillir l’auteur-compositeur-interprète et son orchestre, pour une soirée placée sous le signe de la décontraction, de l’humour et avant tout, de la musique.

Car, mine de rien, Dany Bédar cumule pas moins de sept albums solos depuis son départ de la formation La Chicane, en 2001. D’innombrables succès radio étant issus de ces albums, ça fait beaucoup de musique à offrir, des pièces reçues avec ravissement par les fans de Bédar.

Ces derniers battent d’emblée la mesure dès les premières notes de Laisse-moi pas m’aimer tout seul. Sa mélodie vaguement reggae installe aussitôt une ambiance détendue et familière, laquelle régnera jusqu’à la toute fin du concert. Sans transition, Dany Bédar poursuit avec Oublier, plus rock, et enfin, La clé, pour un début de spectacle entamé sans préambule, ce qui nous permet de plonger sans attendre dans son univers musical.

Pour cette nouvelle tournée suivant la parution de son dernier opus, On a tous une histoire à conter, dont le présent spectacle en était la troisième représentation (et la seconde église, faisant dire à l’artiste qu’il était «bien plogué avec Dieu»), Bédar a choisi l’amour comme fil conducteur.

Après avoir étudié ses textes pour choisir les chansons de ce nouveau concert, l’artiste a effectivement dégagé une constante dans ses écrits. C’est bien sûr l’amour, dans tous ses états: de l’amertume résignée de Y a du monde à la nostalgie d’une Histoire du bon vieux temps, en passant par le petit morceau de bonheur Répare-moi ou encore l’émouvante simplicité de Avec toi, composée en hommage à ses parents. Il y a aussi l’espoir du renouveau avec Regarde-moi, la douce mélancolie de Prends ma main, toutle désir du Voyeur. Le plus vieux sujet du monde est ainsi observé sous toutes ses coutures, aussi variées que les rythmes explorés.

Solidement entouré du bassiste Frédéric Beauséjour, du pianiste Bernard Quessy, du batteur Maxime Lalanne et s’occupant lui-même de la guitare, Dany Bédar passe d’un blues lancinant à un folk lumineux, d’un rock pesant à une ballade plus sombre.

Les interventions parlées de Bédar, souvent ironiques et plutôt drôles, lient le tout avec cohérence en plus de renforcer le lien déjà très fort qu’il semble avoir développé avec les spectateurs, qui saluent bruyamment la plupart des pièces dès leurs premières mesures et reprennent en chœur tous les refrains.

Car l’artiste est éminemment sympathique, un enthousiasme contagieux à se retrouver sur scène émanant de sa personne. Son jeu est très physique, comme s’il ressentait la musique avec tout son corps. Même celle de Faire la paix avec l’amour, qu’il a dû jouer des milliers de fois à ce jour, il la livre sans lassitude, heureux de faire plaisir à ses fans, heureux d’être là.